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 Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]

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Tom Floyd

Tom Floyd
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Source de l'image : trafalgar Law Zerochan
Graphiste(s) : moi ? ( Graphiste c'est un peu pompeux pour un decoupage sur paint )
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Lieu de vie : Dans l'arrière boutique de son magasin
Emploi : Tatoueur.

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MessageSujet: Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]    Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]  EmptyDim 20 Avr - 0:03

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Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]  Trafal10
High Hopes



Tom était adossé au comptoir, fumant distraitement une cigarette et tournant mollement les pages d’un magasine d’art. Il observa distraitement les feuilles de papier glacé jusqu’à ce que son regard soit attiré par une certaine rubrique : Art contemporain.
Il commença à lire et fronça les sourcils au fil de son décryptage : Une performance d’un artiste chinois, consistant à faire des sculptures avec des fœtus de mouettes…
ça, c’était Outer Space.
Un peu trop pour lui : il jeta d’un geste las le magasine loin de lui. Les gens voyaient l’art partout, à tel point qu’ils semblaient en oublier sa source véritable. Le tatoué n’était pas vraiment un amateur d’art contemporain, en définitive c’était beaucoup de bruit pour rien, le seul art la dedans était celui de la fabulation et du mensonge.
Il soupira, se leva dans des bruits de craquements d’os et étira longuement son long corps si dégondé. D’un pas trainant il s’approcha de la porte d’entrée et part la lucarne de celle si, il laissa son regard se perdre dans l’agitation des rues en cette après-midi grisâtre.
Le temps était doux, quoique légèrement orageux, un petit vent du sud remontait longuement et léchait doucement les rues, emportant au passages, feuilles, prospectus et ordures dans un balais des plus savant.
Il s’abandonna a quelques réflexions alors que son regard était happé par les allées et venues des gens dans la rues.
Où allaient-ils tous ces gens ?
Que se disaient-ils en passant devant sa boutique ?
Baladaient ils avec eux leurs petit soucis quotidien ?
Et si cette femme se tenait voutée, était-ce là le poids de la vie ou celui des années ?
Cet enfant qui suit sa mère, que deviendra il plus tard ?
Les gens sont-ils heureux ?
Et lui l’était-il ?
Comment se sentait il ?
Vide. Très vide et fatigué. Las de tout et pourtant … Et pourtant il voulait vivre.
Il venait d’arriver en ville,  et se désespérait de ne pas avoir eu beaucoup de clients, quelques personnes étaient entrées, avait fait le tour et étaient repartie sans plus de cérémonies. Oh, bien sûr il ne s’attendait pas vraiment à un succès fulgurant, peu de gens sont en quête quotidienne de vieux disques ou tatouages.
Mais il ne connaissait personne ici, et Jefferson lui manquait tout de même beaucoup. La seule connaissance qu’il avait ici était le Docteur Flymel, et encore il ne le connaissait que très peu et n’avait pas vraiment confiance.
Il soupira et observa l’intérieur de sa boutique chérie.
Tout en long et en lumière tamisée, l’endroit n’était pas « glauque » comme on pourrait le croire, venant d’un salon de tatouages.
Des rangées de bac faisaient le tour de la pièce emplissant l’odeur ambiante de quelques notes de poussière. Aux murs, des vinyles étaient accrochés, des pochettes connues comme des moins connues amenant des touches de couleurs se mêlant aux diverses affiches de vieux films et autres posters de concerts. Au centre trônait ,bien sûr, un fauteuil d’un cuir pourpre : surement la chose la plus luxueuse de la boutique, mais bon c’était surtout pour le confort du patient. A côté du fauteuil, son tabouret, qui semblait beaucoup plus rudimentaire,  et sur lequel il n’avait pas encore eu le loisir de s’assoir pour travailler.
Il déambula dans la pièce, s’assit quelque part, enleva ses chaussures, observa ses pieds quelques secondes, puis le plafond, puis remit ses chaussures, Il fit quatre pas en avant, observa une fissure dans le mur, s’allongea par terre pour observer le plafond, décréta qu’il se sentait tout de même mieux sans chaussures, enleva une, roula sur le côté, en enleva une autre. Il passa bien les 20 minutes suivantes allongé par terre à observer une araignée manier ses petits fils d’argents pour en faire une toile, dans laquelle elle capturerait ses prochains repas.
Tom ne perdait pas une miette du spectacle, fasciné par la dextérité de ce petit artiste, et taraudé par cette malsaine question : est-ce la beauté mortelle d’une toile d’araignée qui la rend si attirante ? Est-ce que les insectes inconscient venant se perdre dans ses filets meurtrier n’était pas simplement attiré par la beauté d’une telle œuvre. L’insecte n’avait vraiment rien a envie aux broderies humaines si surfaites et si peu… Spontanée.
Il sentit sa tête rouler sur le côté, cela eu pour effet de lui faire reprendre ses esprits. Il étouffa un bâillement en se relevant et se retrouva nez à nez avec son reflets dans la glace. Il regarda un instant cet homme au teint halé et aux joues si creuse, accentuée par ses trait tirés, ces cernes sous ses yeux ocres qui jamais ne le quittaient et lui donnait parfois l’air d’un panda, ce visage qui affichait la plupart du temps une émotion étrange, lointaine, déconnectée. Il glissa un instant son regard sur le corps de cet homme qu’il était, trop maigre, trop grand. Un corps étrange pour un homme étrange. Il se passa une main sur le visage et étouffa un grognement.
Là, tout de suite, il n’avait envie de rien, la moiteur de l’air faisait marcher sa cervelle au ralentit, pauvre vieille machine qui en temps normal n’avançait pas bien vite. Et il les sentait venir. Eux les fourbes et vils maux de tête, si insistant et persistant. Comment seraient ils cette fois, pernicieux et omniprésent ? ou Chronique et violent en l’en faire se tordre de douleur ?
Il sourit, oui il savait ce qu’il voulait : dormir.
Il jeta un œil part la lucarne, toujours une agitation, mais toujours aucun regards pour sa boutique. Tant pis, peut être que personne ne viendrait aujourd’hui. Comme les autres jours.
Il passa le rideau de perle qui séparait la boutique de son lieu de vie. Il marcha à travers le désordre  ambiant,  sachant parfaitement où mettre les pieds entre ces feuilles et ces pots de peintures. Il arriva en face d’un placard qu’il ouvrit nonchalamment, celui-ci était remplit de médicaments et de sachets en tout genre. D’une main experte il trouva une boite de comprimés. Il observa la boite et l’ouvrit pour en extraire une salvatrice gélule.

Une dose par jour. Respecter les doses prescrites sous couvert de s’exposer à blablablabla

Tom resta interdit un instant, puis il prit deux pilules de plus. Il savait qu’avec son passé, prendre une seule de ces petites merveilles ne servirai a rien, il était habitué à de plus fortes doses.
Il s’avança une dernière fois vers sa platine, et sorti délicatement le vinyle de sa pochette le fit tourner entre ses doigts, sensuellement il le posa sur le tourne disque et laissa se faire caresser par le diamant.


High hopes.

“ Beyond the horizon of the place we lived
When we were young
In a world of magnets and miracles
Our thoughts strayed constantly and without boundary
The ringing of the division bell had begun ”


Avec ça, il serait bien, se dit il alors que sa tête partait de plus en plus en arrière.
Il enleva son T-shirt et se laissa tomber nonchalamment sur la, canapé qui lui servait de lit et rabattit sur lui les épaisses couvertures avant de sombrer dans un profond sommeil.


«  Ding gling, dingling »

Une sonnerie lointaine le fit sortir des limbes de l’inconscience qui avaient refermé ses vicieux bras sur lui. Serait-ce possible ? Un.. Un client ?
Il tendit l’oreille, son vinyle arrivait presque à sa fin, combien de temps avait-il dormit ? Bonne question. Il observa le plafond 5 minutes… Donc, il y avait quelqu’un dans sa boutique.
Quelqu’un
Dans sa boutique.

L’information mit un petit moment à remonter jusqu’à sa cervelle. IL Y AVAIT QUELQU’UN DANS SA BOUTIQUE.
Mince, il se leva, essaya de remettre de l’ordre dans ses cheveux plus qu’en bataille, ayant toujours la trace de son oreiller sur la joue et se dirigea vers la boutique et passa le rideau de perle. Il n’avait pas vraiment prit le temps de se rhabiller, de toute façon il se baladait souvent torse nu dans sa boutique lorsqu’il faisait chaud, et en occurrence la moiteur de l’après-midi l’insupportait grandement. Il n’aimait pas vraiment exhiber son corps tatoué en raison de ses nombreuses cicatrices, et s’efforçait de montrer le moins possible les creux de ses bras affreusement mutilé par les traces de piqures en tout genre, souvenir de sa sombre passe.
Mais les gens n’y faisait pas vraiment attention d’habitude, ce serait surement un client comme les autres, il passerait, regarderai sans voir et ne lui lancerai pas un regard.
Il s’approcha de sa platine et remit le vinyle en marche, le laissant rependre sa musique dans l’air aux senteurs d’encens du magasin puis s’accouda contre le comptoir.
High hopes, again.
Il était tout de même content de voir quelqu’un ici, comme ça la vie colorait un peu les murs de l’inchiostro. Un sourire naquit sur ses lèvres, un des sourires qui caractérisait Tom, doux, calme et si lointain comme hors de nos sphères.

«  Salut, J’peux vous aider ? »




Dernière édition par Tom Floyd le Dim 4 Mai - 12:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]    Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]  EmptyDim 20 Avr - 10:44

Wish you were here
William déambulait dans des rues inconnus, la tête baissée afin que ses mèches blondes cachent son regard aux yeux des rares passants. Il n'y avait pas grand monde pour être honnête. Le vent semblait faire peur aux habitants de Sygridh et ils n'osaient pas mettre le nez dehors. Lui-même ne savait pas pourquoi il était sorti...Ah si...Le vent.

Il leva la tête, laissant ses cheveux glisser vers l'arrière, révélant son regard aqueux ainsi que les cernes sombres qui tranchait lugubrement avec sa peau plus pâle que d'habitude. Son regard trouva le ciel, et il arrêta ses pas pour le regarder. Le temps était orageux, le ciel gris. Il n'y avait pas de réconfort là-haut. Le ciel était aussi sombre que lui, et le vent n'y pouvait rien. Les nuages étaient trop denses et son obscurité aussi.

Son démon intérieure s'en donnait à cœur joie, invoquant les souvenirs de temps heureux avant de les briser comme de fragile miroir et de les peindre de rouge. Et il riait, alors qu'il continuait sa danse macabre, implacable.

Le regard aqueux se fit lointain alors que ses rêves d'une nuit passée se rejouèrent dans son esprit. Rose était venu, si belle, si jeune, si pure...Il l'avait regardé jouer avec des fleurs sans pouvoir ni s'approcher, ni s'éloigner. Elle lui avait souri et la splendeur de son sourire avait ravivé un flot d'émotions qu'il croyait perdu à jamais. L'amour, la tendresse, le désir de faire plaisir,... C'est à ce moment qu'il s'était souvenu. Ses cauchemars avait d'abord été des rêves. Il avait été capable de créer des rêves et il en avait créé souvent pour Rose.

Et puis le rêve s'était brisé et il avait été plongé dans un cauchemar. Il savait à quel point ses cauchemars étaient puissants parce qu'il était lui-même prisonnier de ce monde infernale.

Il se remit en marche. Il ne savait pas où il allait. Il ne savait pas pourquoi. Il savait juste que marcher lui permettait de ne penser à rien. Et c'était exactement ce qu'il voulait. Ne plus penser, ne plus ressentir, ne plus se souvenir...

Une musique qu'il ne reconnaissait pas parvint à ses oreilles. La chanson était étouffé, comme lointaine, et il l'entendait à peine. Mais il s'arrêta, et tourna la tête en tout sens cherchant d'où venait le son. Il s'approcha d'une porte quelconque et écouta avec attention la musique qui jouait à l’intérieur. Il n'arrivait pas à entendre les paroles mais il sentait une certaine nostalgie dans la chanson qui résonnait avec la sienne.

Lorsque la musique se termina, il se retrouva comme un enfant sans sa mère. Perdu, ne sachant que faire. Faute de mieux, il poussa la porte et entra dans la boutique. Il fit quelques pas dans la pièce. Son attention fut capté par son reflet dans la glace. Il était pâle, avait les traits tirés par la fatigue, les cernes ne faisant qu'accentuer son aspect de mort-vivant. Il leva une main tremblante pour effleurer les marques noires. Cinq nuits. Il 'avait pas dormi pendant les cinq dernières nuits.

«  Salut, J’peux vous aider ? »

William se tourna vivement vers le propriétaire de la voix et probablement aussi des lieux. Ironiquement, l'homme qui lui faisait face n'avait pas l'air en meilleur état que lui. Il sourit, mais son sourire n'avait rien de plaisant. Il était amer et teinté d'une sombre ironie.

"Non, j'en doute"

C'était le démon qui parlait. L'instant d'après William, celui de la lumière, soupira longuement. Comme s'il se vidait d'un coup de tout l'air contenu dans ses poumons. Le sourire disparu aussi vite qu'il était arrivé, et son regard devint las alors qu'il passait sur le reste de la boutique.

Tiens...La musique était revenue...

Il reporta son regard fatigué sur l'homme derrière le comptoir.

"Je suis rentré à cause de la musique..." il laissa sa phrase en suspens ne sachant même pas pourquoi il disait ça.

Le silence tomba comme un guillotine. William ne savait pas quoi dire. Il ne savait pas comment expliquer sa présence, ou s'il devait l'expliquer. Il se contenta donc de fixer l'homme l'air un peu perdu et surtout complètement désespéré.

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Tom Floyd

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MessageSujet: Re: Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]    Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]  EmptyDim 20 Avr - 17:54

Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]  Head11
Confortably Numb



A peine eut il énoncé son salut que l’homme se tourna vivement vers lui, comme surprit ou sortit d’une quelconque rêverie. Et bien ? En voilà une drôle de réaction, il ne pensait tout de même pas être seul dans un magasin, sans même que quelqu’un ne tienne la caisse. L’homme repris contenance et le gratifia d’un sourire. Oh, mais quel vilain étirement de son facies que voici ? Sur la peau pale de son vis-à-vis ce sourire était tel une vilaine cicatrice fendant son visage et laissant couler de l’amertume, de l’ironie et autre mélasses d’émotions noires qui lui coulaient du bord des lèvres pour rouler sur son visage et dégouliner sur le parquet.

"Non, j'en doute"

La phrase, coupante et affutée était tombée entre les phrases musicales du vinyle, sa froideur en aurait gelé plus d’un mais pas Tom. Il n’avait pas bougé et n’avais rien perdu de son sourire, il était peut-être trop loin pour être atteint par la froideur de ces paroles.
Il vit nettement le changement d’expression de l’homme, passant de la froideur à la lassitude, sentiment qu’il connaissait bien. Il reçut parfaitement le regard fatigué qui résonnait si bien dans le sien.

"Je suis rentré à cause de la musique..."

Oh, un mélancolique, un malheureux qui trainait sa peine dans les rues et qui part le plus grand des hasard était sorti de ses idées noires, comme happée par sa musique. Tom sourit en fermant les yeux, il était le flutiste qui ensorcelait les enfants, il était…

«  le Lapin intrigant Alice… »

Il avait murmuré cette phrase, peut-être l’autre avait-il entendu ? Peut-être pas. Peut être n’avait il pas parlé. Peut être était il encore en train de dormir et tout ce cirque une chimère de son esprit.
Le tatoué pencha la tête, interrogatif et le détailla, longuement. Pas d’un regard dérageant et inquisiteur, mais plus de l’artiste qui se trouve face à une nouvelle œuvre, espérant que sa composition lui en apprendrai plus sur le peintre.

Il vit tout d’abord un champs de blé, des blés doré qui bruissaient lentement face au vent, et en se promenant dans ce-dit champs il fut surpris de trouver des cailloux de nacre, d’ivoire d’un blancheur extrême, peut être que s’il en avait pris un dans sa mains il aurait été surpris par leur touché si fin ? En continuant il vit devant lui deux petits lacs d’une couleur si singulière,  se perdit dans leur contemplation. Quelle couleur fantastique, un bleu profond et céruléen, la mer et le ciel dans un seul liquide, plus que jamais le bleu Klein faisait pâle figure. Mais y regardant de plus près, les lacs étaient étrangement opaque, d’une inquiétante noirceur qui empêchait de regarder en leur fond. Dans le lit des lacs il voyait d’étranges arabesques se tordre puis se délier : il voyait les démons danser, rire et remonter presque à la surface, lui sauter dessus.

Tom eut un petit sursaut et se tint la tête. Il sentait ce genre de choses, il n’aimait pas vraiment cela, ça n’avait rien d’agréable. A sa manière de décrire les gens, comparant cet homme blond a un champs, sa peau aux pierres et ses yeux a des lacs, Tom avait une façon différente de voir le monde, de le ressentir.

Il observa son client encore une fois et secoua la tête. Il aurait tout aussi bien pu le comparer à un nuage orageux descendu du ciel, et venu déverser ses ondes moribondes sur les murs.
Mais en regardant ce client, qui avait l’air si perdu, plus seul qu’une goutte dans l’océan, et en plantant ses yeux ocres dans ses lacs désespérés il ne put s’empêcher de faire une moue triste, il n’aimait pas vraiment voir des gens tristes et pétrit dans leur désespoir les rendant si hermétique au bonheur. Mais lui ne savait pas rendre les gens heureux, du moins il ne s’en pensait pas capable, il ne savait pas trop comment faire.

Alors il décida de continuer à sourire, et il répliqua sans aucune animosité dans sa voix, d’une douceur étrange pour un type balafré, tatoué et aux oreilles percées.


«  Je suis marchand de disques poussiéreux et tatoueur, pas marchand de bonheur, je m’en excuse. Et je ne suis pas sûr que le bonheur s’achète en poudre ou au kilos. »


Tout en parlant il avait fait le tour du comptoir pour s’approcher un peu de son Alice, croisant ses bras dans un geste instinctif, mais pas de défense, il laissa ses longs doigts caresser le creux de ses bras mutilé.
La debout, il chancelait un peu, peut être un effet de ses lacérant maux de tête, peut être un effet des médicaments qu’il avait prit en surdose, ou peut-être était-ce la terre qui tournait sus ses pieds alors que lui était parfaitement immobile.

«  Je ne sais pas si tu es Alice, mais bienvenue dans mon pays des merveilles. »




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MessageSujet: Re: Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]    Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]  EmptyDim 20 Avr - 18:31

Alice in Wonderland
« Le Lapin intriguant Alice. »

La phrase avait été murmuré et William n'était peut-être pas censé l'entendre. Pourtant, son oreille perçut les mots aussi clairement que s'ils avaient été criés. L'homme blond se tourna vivement vers le propriétaire des lieux. Son attention toute entière était focalisé sur l'homme devant lui, même le démon en était resté bouche bée. Et Will se trouvait happé par cette unique phrase, cet inconnu qui sans le vouloir avait prononcé les mêmes mots qu'une certaine petite fille il y a de cela bien longtemps.

William fixait l'homme, comme en transe, ses yeux immobiles enregistrant son apparence. Un homme aux cheveux noirs, grand, maigre, tatoué. Mais ces informations n'avaient que peu d'importance. Aucune, en vérité. William n'arrivait pas à se concentrer sur autre chose que sur les paroles que l'homme allait prononcer. Bien entendu, il ne savait pas avec certitude que l'homme allait parler. Mais il l'espérait et il attendait. Le démon, comme Will, était immobile, attendait. C'était comme si le temps s'était arrêté.

«  Je suis marchand de disques poussiéreux et tatoueur, pas marchand de bonheur, je m’en excuse. Et je ne suis pas sûr que le bonheur s’achète en poudre ou au kilos. »

Et l'aiguille recommença à trotter sur la montre. L'expression stupéfaite de William s'adoucit en un sourire triste, semblable à celui de l'homme tatoué. Un rire lui échappa. Une sorte de gloussement-soupir qui s'éteignit en un instant comme une brise qui passe et disparait.

"Non, le bonheur ne s'achète pas." répondit-il. "On l'a ou ne l'a pas. Et si on ne l'a pas il faut le chercher." il marqua une pause balayant la boutique du regard. "Mon bonheur est mort."

C'était un constat, autant pour lui-même que pour son interlocuteur. Une triste réalisation, qu'il avait perdu une chose précieuse qu'il ne pourrait plus retrouver. Perdre son bonheur l'avait laissé dans une telle obscurité qu'il en avait même oublié l'existence...

«  Je ne sais pas si tu es Alice, mais bienvenue dans mon pays des merveilles.»

Un sourire sincère apparut sur les lèvres de William. Drôle d'homme, celui-là, mais peut-être était-ce le genre de gens qu'il avait besoin de rencontrer. D'autant que le tatoueur avait réussi à terrasser le démon que Will n'avait pas réussi à faire taire, avec des mots seuls. Un exploit sans précédent.

William pencha la tête sur le côté, forçant son cerveau à reprendre de l'activité. Un tatoueur et marchand de disques...Ce n'était pas des domaines qu'il avait l'habitude d'explorer...Il aimait la musique certes, mais il doutait que les disques vendus dans la boutique étaient ceux qu'il avait l'habitude d'écouter. Les vendeurs de musique classique était rare ces jours-ci.

Il ferma les yeux un instant, écoutant la musique qui emplissait la boutique. Rouvrant les yeux, il prit une grand inspiration et se lança.

"Vous avez dit que vous êtes tatoueur? Quel genre de tatouage faites-vous?"

Il ne s'était jamais intéressé aux tatouages mais il n'était jamais trop tard pour commencer. La boutique était confortable et l'homme était de bonne compagnie. Il pouvait bien rester quelques minutes de plus...


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Tom Floyd

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MessageSujet: Re: Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]    Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]  EmptyDim 20 Avr - 23:35

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Hey You





Etrangement, ses élucubrations prophétiques de camé en manque avait eu l’air d’avoir fait effet sur le blond qui l’observait sans le voir, mais avec une certaine insistance. Le junkie fit la moue, il savait que son physique intriguait parfois les gens, mais il n’aimait pas vraiment être regardé.
Oui, bien sûr il fallait savoir ce qu’il voulait, voulait-il que les gens fassent plus attention à sa présence ou voulait-il être invisible ?
Ce qu’il voulait vraiment… tant de questions dans sa petite tête brune.
Un rire, tient. C’était un progrès, un joli rire, désabusé et triste, mais un rire tout de même c’était bon à prendre. Bon d’accord, un petit gloussement qu’on étouffe dans l’œuf parce que l’on se sent moqué des vicissitudes de la vie, mais c’était toujours un bon départ pour parler.
De la phrase de son vis-à-vis, pour répondre à sa tentative d’humour, il décela l’infini tristesse. Il se souvint de l’ironie de ses propres mots. Ahaha, le bonheur en poudre, ça oui il connaissait. Il renifla, tique nerveux du cocaïnomane.
C’est avec l’œil d’un poisson mort et passé depuis longtemps que le blond observa sa boutique avant de lâcher un :

"Mon bonheur est mort."

Qui troua le silence, laissant en lui une plaie béante, qui venait s’emplir de la musique du vinyle qui crachotait encore à deux pas de là, gratté savamment par le dimant du tourne disque. Que répondre a ça ? Il n’y avait pas de mots magiques pour panser les blessures, pas de remède qui fait oublier la douleur. Peut-être l’homme en face de lui n’était-il que blessure, regret et amertume, peut avait-il depuis longtemps perdu la notion de bonheur, même dans les souvenirs du passé se cachait l’épée de Damoclès du regret.
Pendant un instant, il se dit qu’il était chanceux alors de ne pas avoir vraiment connu des moments de bonheur au cours de sa vie, qui ne fut qu’une suite d’échecs. Cela lui épargnait une souffrance qui semblait pétrir le jeune blond.
Il pouvait de toute façon pressentir que quelque chose clochait chez lui, mais pour l’instant c’était juste un sentiment informe, une pensée tenue à l’arrière de sa tête, qui prenait forme dans les méandre de ses maux de tête. Pour l’instant ce n’était que ça, et il ne voulait pas faire « ça » devant un de ses seuls premiers vrai clients, et puis … qui sait comment l’autre réagirait. Enfin, rien ne pouvait être pire que les Squats de manhattan.
Et puis sans réfléchir les mots traversèrent ses lèvres, comme poussé au dehors par une grande douleur intérieure, comme toutes ces phrases qu’il ne pouvait jamais réprimer, et qui lui avaient valu pas mal d’ennuis… Quelle malediction...

« Ton bonheur est mort… Mais voulait il te voir plus mort que lui ? »

Il avait dit ça, c’était sorti : il plaqua ses doigts tatoués sur sa bouche, et grimaça. Bon, le seule chose c’est qu’il avait parlé de façon presque inintelligible, alors il espérait que l’autre n’avait rien compris, peut-être quelques mots tout au plus.
Peut-être parce qu’il réagissait face à cet homme blond qui sentait et trainait le poids de la mort partout où il allait, enfin, dire cela ne se faisait tout de même pas. il soupira très las et s’excusa.

« Ecoute pas ce que j’dis, je suis juste … fatigué »

Il hésita sur la fin de sa phrase, non il n’allait tout de même pas dire : naaan man, écoute pas c’que j’dis, je suis juste défoncé. Non décidément non, il allait essayer de ne pas perdre sa clientèle. Allez Tom respire, inspire, calme toi, relax.

Allez, détends toi et essaie de soulager un peu ton client qui semble empalé de part en part par son propre malheurs.

"Vous avez dit que vous êtes tatoueur? Quel genre de tatouage faites-vous?"

Il releva la tête vers le blond qui semblait lancer des regards un peu perdus à tout ce qui se trouvait dans la boutique. Il pencha la tête et sourit tendrement, l’homme n’y connaissait de toute évidence pas grand-chose.

« ahah, tu dois pas être un habitué de ce genre d’endroits hein ? »

C’était juste un constat, pas quelque chose qui voulait mettre son client mal à l’aise. Il répondit tout de même à la question, non sans une petite pointe de fierté, qu’il méritait amplement.

« C’est simple je peux tout faire. Tout ce que le client désire. » Il se lissa le bouc,pensif « enfin, si quelqu’un vient me demander de lui tatouer le portrait d’Hitler sur les fesses, je risque d’être retissant héhéhé. »

Acheva t-il dans un petit rire.
Il avait la tête qui tournait de plus en plus, alors il fit un tour sur lui-même écartant les bras.

« Regarde ce que tu veux. La seule règle ici c’est : touche à tout. Et si tu as une question ou simplement envie de parler, je suis à ton entière disposition Alice. »

Il termina sa phrase en s’affalant dans le fauteuil de cuir rouge, affichant une petite grimace : les maux de tête se faisaient plus fort, mais il essaya de ne rien faire paraitre et se contenta de sourire.

« ah, et je suis le propriétaire de cette boutique, Tom Floyd, enchanté »





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MessageSujet: Re: Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]    Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]  EmptyLun 21 Avr - 10:13

My broken Rabbit
William continuait à regarder partout sauf vers le propriétaire des lieux, faisant de son mieux pour ignorer les paroles de l'homme.

« Ton bonheur est mort… Mais voulait-il te voir plus mort que lui ? »

Mais la petite phrase était insistante et son écho restait dans le crâne de l'homme refusant de disparaître. Il savait pertinemment que les paroles du tatoueur était justes. Trop justes. Au fond il le savait, avait toujours su que Rose n'aurait pas voulu le voir comme ça. Sa jumelle adorée, son ange aurait voulu qu'il s'en remette et qu'il recommence à vivre, qu'il trouve le bonheur ailleurs. Mais il n'y arrivait pas. C'était trop dur, il n'avait pas la volonté de tourner la page. Laissé le passé derrière et aller de l'avant, ce serait comme tuer Rose une seconde fois, et ça il n'en avait pas la force.

Il fut soulagé d'entendre le tatoueur répondre à sa question.

« Ahah, tu dois pas être un habitué de ce genre d’endroits hein ?  »

William regarda son interlocuteur du coin de l'oeil. Le sourire tendre qu'il vit sur le visage de l'homme lui confirma que la phrase était un simple constat. Il n'y avait pas de reproches, pas d'accusations, juste une remarque.

«  C’est simple je peux tout faire. Tout ce que le client désire. » Il se lissa le bouc,pensif « enfin, si quelqu’un vient me demander de lui tatouer le portrait d’Hitler sur les fesses, je risque d’être retissant héhéhé.  »

La plaisanterie était si soudaine que William ne put s'empêcher de rire. Un petit rire bref et silencieux. Il en fut le premier surpris. Depuis quand n'avait-il pas ri de si bon coeur? De bon coeur tout court? Ri? Longtemps, trop longtemps, si longtemps qu'il ne se souvenait plus quand cela avait été.

Il regarda l'homme faire un tour sur lui-même, les bras écartés, avec un grand sourire, pour une fois tout à fait sincère.

« Regarde ce que tu veux. La seule règle ici c’est : touche à tout. Et si tu as une question ou simplement envie de parler, je suis à ton entière disposition Alice.»

William fit la moue alors que l'homme s'affalait dans un fauteuil rouge avec une petite grimace qui inquiéta un peu le blond.

"Je m'appelle William, pas Alice!" ronchonna-t-il, ses lèvres menaçant de s'étirer en un sourire.

Il se sentait tout léger, comme s'il avait voyagé dans le temps en passant la porte de la boutique et qu'il était redevenu enfant. Un enfant qui par ailleurs était incapable de bouder sérieusement. Au bout de trente secondes la tentation devint trop forte et il abandonna sa moue pour un sourire ravi.

« Ah, et je suis le propriétaire de cette boutique, Tom Floyd, enchanté. »

Le dénommé Tom souriait mais William ne fut pas dupe. Il était après tout en expert en faux sourires. Son sourire à lui retomba légèrement et il fronça les sourcils. Il n'était pas habitué à ressentir de l'inquiétude pour les étrangers, mais ce 'Tom' lui faisait ressentir pas mal de choses auxquelles il n'était pas habitué.

Ne sachant pas trop ce qui n'allait pas ou ce qu'il devait faire, il s'approcha du fauteuil rouge et de son occupant.

"Ca va? Tu as mal quelque part?"

Inconsciemment il copia les gestes de Rose et posa une glacée sur le front de l'homme. Il se rendit compte une seconde après que ça n'allait pas aider parce que non seulement il ne savait pas ce qu'était une température normale mais en plus ses mains étaient tellement froide que tout lui paraissait chaud en comparaison.

"Ah! Désolé! J'ai les mains froides, non?" il rit nerveusement en retirant sa main vivement.

Il jeta un oeil autour de lui comme si la réponse à ses problèmes allait sortir de sa cachette d'un moment à l'autre. Voyant qu'il n'y avait finalement pas de panneau d'explication pour ce genre de situation, il se concentra sur l'homme dans le fauteuil rouge.

Il serra la dent, son inutilité lui serrant le coeur. Si seulement il était encore capable de produire des rêves, il pourrait au moins distraire l'homme de sa souffrance. Mais tout ce dont il était capable c'était faire peur, faire souffrir les autres avec ces atroces cauchemars. Il se sentait inutile, raté et coupable.

"Je suis désolé." murmura-t-il tristement. "Je suis désolé."


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Tom Floyd

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MessageSujet: Re: Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]    Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]  EmptyLun 21 Avr - 12:10

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Help me Alice



Le blond avait ri a sa petite blague, il ne s’y attendait pas, il ne s’était jamais dit qu’il était quelqu’un de drôle. Mais il fut heureux de voir un instant le masque de tristesse du blond se fendre à chaque rire émit. Il ne savait pas trop quoi en penser, mais au fond de lui il se disait que ce rire avait l’air sincère. Alors il sourit à son tour se disant que l’homme en face de lui avait l’air beaucoup sympathique lorsque qu’un sourire illuminait son visage. Même si celui-ci n’avait duré qu’un quart de seconde, sa rareté et sa précieuse obtention avait permis au temps de se ralentir pour le faire durer et le rendre audible au tatoueur.
Ou alors c’était sa cervelle qui pataugeait dans la semoule, ce qui le cas échéant, était plus probable .
Il trouva même cela mignon lorsqu’il répondit à sa pique, grommelant que le prénom qu’on lui avait administré était William.
Un peu dans le gaz Tom répéta le nom à voix basse en hochant la tête, comme pour être sûr que ce n’était pas une fantaisie de son esprit.

« Willaim…. William… »

Ce William donc avait l’air plus détendu que lorsqu’il avait passé le pas de la porte, et cela faisait plaisir à Tom. Il se disait qu’a défaut d’avoir beaucoup de clients, apporter un peu de réconfort aux rares qui entraient était déjà un beau cadeau. Aussi fut il touché lorsque celui-ci abandonna sa pseudo tête boudeuse pour laisser place sur son facies un vrai sourire.
Il avait mal mais la douleur était pour l’instant supportable, avec un peu de chance cela passerait, il était au moins rassuré : s’il avait dû faire une crise, celle-ci aurait dû être déclenchée depuis longtemps. Il n’arriverait donc rien à ce William pour l’instant, rien de mauvais en tout cas, rare furent les fois où il prédît quelque de bon. Un oiseau de mauvaise augure, voilà ce qu’il était.
Mais pourquoi réagissait il comme ça alors ? Pourquoi son corps le faisait il souffrir ?
C’était peut-être la combinaison de plusieurs paramètres , le temps, l’orage, la fatigue, et surtout ce que le blond semblait dégager : plus que la souffrance de son passé il y avait autre chose de plus profond, quelque chose qui dégageait énormément de ces énergies auxquelles Tom était réactif.
Il avait remarqué que ce genre de crises intermédiaires étaient plus fréquentes depuis son arrivée dans la Ville, Isaac l’avait prévenu qu’il y avait ici quelque chose de mystique qui risquerait de faire réagir son extra sensibilité. Il fallait qu’il endure, qu’il s’habitue, peut être ainsi arriverai t’il a se contrôler.
C’est aussi pour ça qu’il n’aimait pas trop être entouré de gens, il était rarement sorti depuis son installation. Tous ces gens lui faisaient ressentir des choses plus ou moins forte, mais l’addition de celle-ci le rendaient mal, très mal. Il en avait fait l’expérience lors de son passage dans les squat : défoncé à ne plus pouvoir se lever, entouré de gens à moitié mort physiquement et mentalement, leur douleur et leur souffrance rebondissant sur lui, incapable de se débattre se laissant submerger, tordre et pétrir par ce qu’ils lui faisaient ressentir et ce, sans pause des heures, des jours et des nuits durant.
Il secoua la tête, il n’aimait pas se rappeler de ça, tout ça, c’était le passé, c’était mort avec Thomas .Il releva la tête vers son client continuant de sourire, mais il le perdit bien vite, voyant que celui-ci ne semblait pas y croire, ayant décelé la supercherie. William s’approcha s’enquérant de son état. Non ! il ne fallait pas qu’il l’approche. Il tenta de répliquer entre ses dents tremblante.

« N-non, ça va… J-j’vais bien.. s’il te plait n-ne t’appro- »

Trop tard. Déjà il sentait le contact de la main glacée sur sa peau brulante. En temps normal cela l’aurait soulagé, il aurait accepté la fraicheur offerte en soupirant mais là… Son corps ne put retenir un spasme de douleur alors que ses yeux se révulsaient et que sa tête penchait en arrière. Il se réveilla refusant de sombrer dans l’inconscience, cela lui fit l’effet de sortir d’une longue et douloureuse apnée : il chercha vainement a reprendre son souffle alors que sa tête n’était qu’un étau douleur et que son corps alternait combustion et gel vif de ses os. Heureusement William avait retiré sa main et il avait pour l’instant encore un certain contrôle sur son corps, même s’il ne pouvait pas empêcher celui ce de trembler vivement.

"Je suis désolé…Je suis désolé. "


Il réussit à ouvrir les yeux, un goute de sueur roula de son front jusqu’à sa joue. Il observa William il semblait tellement triste et culpabilisé, à tel point que Tom ne pouvait s’empêcher de sentir son cœur se serrer. Non , ce n’était pas sa faute. Il ne voulait pas qu’il se sente mal pour lui. Tout ça à cause de cette fichue malédiction. Il réussit a contrôler les tremblements de sa bouche pour faire sortir quelques phrases de celles-ci, se stoppant douloureusement de temps à autre sujet a une contraction ou un douleur quelque part dans son corps.

« N-non, c’est pas ta..ah ! … ta faute. C-c’est N-normal haa …»

Il fit une pause, il avait de plus en plus de mal à contrôler sa respiration qui devenait plus que laborieuse et rapide, et commençait à voir des étoiles, s’il ne trouvait pas quelque chose pour se calmer, il risquait de tourner de l’œil. Il reporta son regard vers William qui semblait ne pas savoir quoi faire pour l’aider. William.. oui … il fallait qu’il l’aide.

« Wi-willam ? T-tu peux faire Qu-quelque chose pour moi ? »

Il s’arrêta pour calmer sa respiration, le ton se voulait interrogatif mais à la vue de son état il sonnait pitoyablement suppliant. Il pointa l’arrière de la boutique, là où se trouvait le comptoir et laissa son bras retomber à côté de lui sur l’accoudoir pris de violent spasmes nerveux.

« D-Derrière le rideau de perle… aah.. Sur ta G-gauche troisème P…pl-… » Les mots avaient du mal à sortir de sa bouche et son cerveau commençait déjà à saturer « placard… une boite r-rouge.. apporte la moi… S’il te plait.. » lâcha il enfin.
Il laissa sa tête partir en arrière, fermant les yeux, assommé par l’effort que lui coutaient ces quelques mots.
Quel jour étions-nous ? En quelle saison ? Et où était-il ? Comment s’appelait le blond déjà ?
Des question tournaient dans sa tête branlante, et déjà son cerveau menaçait de débrancher la prise. Il ne savait pas ce qu’allait faire le blond. L’aider ? alors qu’il ne le connaissait même pas ? Allait il se retrouver dans le bazar artistique que constituait le lieu de vie du tatoueur ? Partir ? et le laisser sur cette chaise ? appeler l’hôpital ? Qui était-il en fait … était ce quelqu’un de bien, une sadique, un tueur en série, un saint ? N’avait-il pas été idiot.. et si c’était un cambrioleur… ou pire, un type de la brigade des stups ?
Mais c’était quoi son prénom ? …
A quoi ressemblait il déjà…




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MessageSujet: Re: Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]    Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]  EmptyLun 21 Avr - 14:52

I'll take you to Neverland
L'état de Tom empirait de minute en minute et William semblait en être en partie la cause. Sa bonne humeur était oubliée, laissant place à une inquiétude sans borne. Le tatoueur assis dans son fauteuil tremblait comme une feuille et lui ne pouvait rien faire. Plus d'une fois il fut tenté d'attraper l'autre et de le maintenir en place mais il savait intuitivement que cela ne ferait qu'empirer les choses.

« N-non, c’est pas ta..ah ! … ta faute. C-c’est N-normal haa …»

Le cœur de William se serra davantage. C'était un mensonge. Il savait que l'on mentait pour différentes raisons, lui-même était un habitué du système, et il était conscient que ce mensonge visait à ce qu'il ne se sente pas coupable. Peut-être même que Tom pensait réellement ce qu'il avait dit. Mais c'était faux. C'était sa faute. Si seulement il ne s'était pas approché. Si seulement il l'avait écouté. Si seulement...Si seulement il pouvait le faire rêver...

« Wi-willam ? T-tu peux faire Qu-quelque chose pour moi ? »

La voix était faible suppliante, le corps agité de spasmes. William en aurait pleuré. Mais il ne pouvait pas il avait oublié comment pleurer...

"Bien sur, dis-moi ce que je peux faire." cette fois c'était lui qui suppliait.

« D-Derrière le rideau de perle… aah.. Sur ta G-gauche troisième P…pl-… » Les mots avaient du mal à sortir. « placard… une boite r-rouge.. apporte la moi… S’il te plait.. » lâcha il enfin.

William hocha la tête plusieurs fois.

"D'accord, d'accord, j'y vais. Ne bouge pas."

Dès que les mots furent sortis de sa bouche, il se mordit les lèvres. Bien sur que Tom n'allait pas bouger. Il était à peine conscient.

Il s'élança vers le rideau de perle et entra dans ce qui devait être le lieu de vie de Tom. Dans son état de panique grandissante, il ne vit rien de la pièce à part les placards. Il se précipita vers le troisième, évitant miraculeusement de trébuchés sur les pots de peinture qui jonchaient le sol, et l'ouvrit à la volée. Ce devait être son placard pharmacie vu la quantité et la variété de médicaments qu'il contenait.

William ne mit pas longtemps à trouver la boîte rouge et l'attrapa avant de refermer le placard vivement. Il retourna dans la partie boutique et se plaça devant le fauteuil rouge.

Tom avait les yeux fermés. Il semblait avoir perdu connaissance.

"Tom." appela William doucement.

N'obtenant aucune réaction le blond se mit à réfléchir à toute vitesse. Il n'avait pas le choix, il ne savait rien faire d'autre. Non, en fait même ça il ne savait plus le faire. Mais il allait le faire quand même. Il devait aider Tom, par tous les moyens possibles.

"Tom."

Il continua à appeler le tatoueur, allant même jusqu'à le secouer doucement pour qu'il ouvre les yeux.

Ce ne pouvait pas être si compliqué que ça. Il devait juste penser positif. Pas à Rose mais à Tom. A Tom, rien qu'à Tom. Imaginer...Alice. Oui, Alice au Pays des Merveilles. Et le Lapin Blanc. Tom, rien que Tom et son Pays des Merveilles.

"Tom."

Dans l'instant où il entraperçut les yeux de Tom, il commença son rêve. Il prit les bases d'un cauchemar et força les couleurs sombres à devenir vives et agréables. Il construit des barrières pour empêcher les monstres de s'introduire. Il s'appliqua à créer un cocon de rêve dans un monde de cauchemar. Un cocon dans lequel il plaça Tom avant de se placer de l'autre côté de la barrière. Dans le monde sanglant des Cauchemars. Il ne voulait pas prendre le risque d'endommager le rêve par sa présence, il était après tout, l'un des monstres qui peuplaient les cauchemars. Il ne pouvait qu'espérer qu'il avait aidé Tom.


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MessageSujet: Re: Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]    Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]  EmptyMar 22 Avr - 20:06

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Wake me up







Sa tête n’était plus qu’un brouillard épais, mais avant de sombrer, il lui avait semblé entendre du bruit autour de lui, une voix… Mais à qui était-elle il n’arrivait plus à remettre en marche les rouages de sa mémoire. Il ne voulait pas sombrer, mais cette force lacérante qui lui martelait la tête était si tentatrice : alors il lâcha prise, et savoura le bonheur immense que lui procurait l’absence de sensations.

Au debut ce n’était qu’un simple bruissement qui s’infiltrait dans ses oreilles. A peine conscient il n’y fit pas vraiment attention.
Mais au fur et à mesure que sa cervelle se remettait en marche, le bruissement devint sifflement, et autour de lui de nouveaux paramètres entraient en ligne de compte.
Un sifflement de vent dans l’herbe, le silence et  surtout , là était le plus choquant : l’absence totale de douleur.
Non … Ce n’était pas vraiment une absence, elle était encore là, mais semblait endormie, reléguée a l’état de présence au fond de sa tête, comme un glas lointain résonnant contre les parois de sa boite crânienne. Il avala sa salive, il avait un gout amer dans la bouche, et décida qu’il était grand temps d’ouvrir les yeux. Il se ravisa tout de suite, la lumière lui brula la rétine.
Grognant, il roula sur le côté, sa tête atterrissant dans l’herbe, il éternua, quelques brins lui chatouillant le nez. Il avait du mal à se souvenir de quelque chose, mais une chose était sûr : il n’y avait pas d’herbe dans sa boutique( enfin, pas ce genre d’herbe là). Il finit par s’habituer à la luminosité, et ce qu’il découvrit le laissa pantois.

De l’herbe, de l’herbe à perte de vue et un ciel bleu qui s’emblait s’étendre jusqu’à l’horizon, une lumière douce et s’était tout. Pas d’excès d’onirisme à vomir, pas de cauchemar, rien que cette vue si reposante et relaxante.
Le brun était maintenant en position assise et se tenait la tête, essayant de se rappeler ce qu’il avait bien pu prendre pour faire un trip pareil quand soudain, surgit derrière lui un lapin blanc qui se placa devant lui et se mit à l’observer.

«  euh … salut mon p’tit. »

Lâcha-t-il pas trop sûr de bien faire. Le lapin se mit à détaler un peu plus loin continuant de le regarder, mais cette fois ci avec un peu plus d’insistance. Tom pencha la tête, peut être devait il le suivre ? Se mettant avec difficulté sur ses pieds, c’est ce qu’il fit.
Au fil de sa marcha, il commença à se rappeler ce qu’il s’était passé, il fit une grimace : peut-être était-il tombé dans les vape, ceci étant encore une de ses hallucinations. C’est vrai qu’il avait souvent du mal à discerner la réalité de ce qu’il avait dans sa tête mais là… là c’était diffèrent. Oui, il n’était pas dans sa tête à lui, il avait plutôt l’impression d’être dans celle d’un autre, tout autour de lui semblait empreint de la présence d’une tierce personne. Une présence qu’il connaissait….

Ses réflexions furent interrompu par le lapin qui s’était arrêté devant quelque chose : un carré noir, posé sur le sol. Il fronça les sourcils et s’en approcha, quand il le discerna enfin il écarquilla les yeux, les mains tremblantes et une sorte de boule de sentiments coincés dans la gorge.
Il n’arrivait pas à croire ce qu’il tenait dans ses mains tatouées. Ce carré noir était le tout premier vinyle qu’il avait eu, The Dark Side of the Moon de Pink Floyd, offert par Mr Fitzgerald. C’était lui, exactement lui. Pas de doutes possible, le même coin corné, la même tache de peinture en forme du Texas. Et toujours la même inscription au marker, une belle écriture savamment calligraphiée que Tom aurait pu reconnaitre entre mille tant il l’avait vu sur ses bulletins.

«  J’ai tendance à préférer le classique mais depuis le temps que tu m’en parles,
En espérant que cela développe tes capacités en perspective.
M.Fitzgerald. »


Mais c’était impossible tout de même, il se souvenait parfaitement que le disque lui avait été enlevé, un jour, quand pour la centième fois le fisc était venu saisir dans l’appartement où il vivait avec sa mère.
Il le fit tourner entre ses doigts, un sourire naissant sur ses lèvres fines. Cela lui faisait tout de même plaisir de le revoir, mais il le reposa à terre, le passé c’était le passé, il savait que ce disque était perdu pour de bon et savait aussi, par expérience, qu’il fallait se laisser faire par les rêver sans s’accrocher aux chimères qu’ils font miroiter.
Le lapin observa Tom, semblant l’acquiescer .
Soudain le carré de carton s’enfonça dans le sol et à la place apparu la boite rouge que William était parti lui chercher. Il la pris avec lui, mais alors qu’il s’apprêtait à l’ouvrir, le lapin repartit. Ne sachant trop que faire, il la cala sous son bras et se remit en route.
Ils marchèrent encore longtemps, jusqu’à ce qu’enfin le paysage change, devenant étrange… Il semblait entrecoupé. Etaient-ils arrivé à la fin de ce monde ?
Il y avait comme un mur en face d’eux. Un mur à moitié transparent derrière lequel on pouvait voir s’agiter une mélasse noire et repoussante, bien différente du monde dans lequel il était. Et plus que jamais il se sentait proche de la présence.
De l’autre côté du miroir songea-t-il.

Il s’approcha néanmoins de cette paroi et posa sa main dessus, le contact l’électrisa, mais sans réelle douleur. William. Il sentait la présence de William depuis tout à l’heure.
Alors… Ce monde était son œuvre ? Ce petit cocon de quiétude entouré de cauchemar ? who… Puissant.
Et maintenant ? que devait-il faire ?
Il observa le lapin qui lui-même regardait la boite rouge avec insistance. Ah … Il avait compris.
Ce monde était un moyen d’endiguer la souffrance, celle-ci encore présente a l’état de spectre au fond de sa tête. S’il se réveillait maintenant, cela n’aurait servi à rien, il devait se guérir de lui-même.
Il attrapa la boite rouge et glissa le long du mur jusqu’à être assis par terre. Le brun l’ouvrit et en sortit, une fiole, un garrot et une seringue.
Il murmura.

« J’aurai aimé que t’évite de voir ça… »

Il savait pertinemment que le contenue de la fiole était un calmant que le Docteur Flymel lui avait donné, mais il avait toujours une réticence à se piquer devant les gens. Il apposa le garrot qu’il sera à l’aide de ses dents sur son bras et emplis avec aisance la seringue. Les gestes étaient conditionné, automatiques, vieux réflexes de junkies.
Il chercha une veine dans le creux de ses bras, et jura entre ses dents. Il le savait bien, ils étaient si mutilés et usés par les piqures qu’il était devenu impossibles de voir une veine potable dans laquelle se piquer. Il resserra encore le garrot, serra les dents et fut contraint de se piquer autre part, un peu plus bas sur l’avant-bras.
Mais une fois le salvateur liquide déversé dans son organisme, il ne put s’empêcher de lâcher un gémissement de soulagement. Les pupilles dilatée et perdues dans le vide, il se mordait la lèvre attendant que dans son esprit la douleur soit totalement effacé. Quand il lui sembla que ce fut le cas, il dit simplement.

«  hey Willy, Tu m’réveille ? »

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MessageSujet: Re: Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]    Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]  EmptyMar 22 Avr - 21:02

Your fake dream is my nightmare
Bien qu'étant habitué à ce monde d'obscurité et de violence, William se sentait perdre pied. Certes l'espace qu'il avait créé n'était qu'une sorte de miroir qu'il avait en cette occasion orienter vers son propre esprit, mais la part d'esprit reflétée était celle du démon qui sommeillait en lui. Et donc, celle où était rangée tous ses pires souvenirs. Alors, bien sur il avait déjà vu toutes ses scènes des millions de fois dans les vingt cinq dernières années. Mais même après qu'elles soient venues le hanté pendant de longues heures, durant toutes ces nuits où il n'avait pu fermer l’œil, même après tout cela elles étaient loin de le laisser indifférent.

Il avait fermé les yeux depuis longtemps pour ne pas avoir à regarder le rouge sang, les ombres, Rose...Sa mâchoire était crispé et des goûtes de sueur perlait sur ses tempes. Ne pas se laisser emporter était un chose mais maintenir le cocon était une autre paire de manches. Cela lui demandait une grande concentration car il devait constamment renforcer les barrières pour que les Cauchemars n'envahissent pas le cocon. C'était une tâche ardue et il commençait à s'épuiser.

Le "rêve" qu'il avait réussi à créer était en effet loin d'être parfait et possédait une faiblesse de taille. Comme il était le reflet de l'esprit de William, l'homme devait maintenir une zone de positif en lui, ce qui, toute chose considérée, n'était pas une mince affaire. Il espérait, non il priait pour que Tom trouve le reflet de la boîte. Il ne savait pas ce qu'il y avait dedans mais vu que Tom lui avait demandé de lui apporter ce devait être une médicament ou quelque chose comme ça.

Les Cauchemars devenaient de plus en plus insistants et William était désormais incapable de se tenir debout. Il glissa doucement au sol, les yeux toujours fermés et le dos appuyé contre la paroi semi-transparente. Il fallait qu'il tienne...encore quelques secondes...

«  Hey Willy, Tu m’réveille ? »

La voix n'était pas beaucoup plus qu'un écho lointain mais le blond la reconnut immédiatement. Tom.

Avec un effort qui lui parut surhumain, William rassembla assez de force pour pousser le cocon hors du Cauchemar, jusque dans la réalité. Tom allait mieux maintenant c'était le principal.

Quant à lui...Et bien il était un peu coincé. C'était son propre cauchemar certes, mais il était épuisé et pouvait à peine formuler des pensées cohérentes. Ses paupières s'entrouvrirent et son regard bleuté se fixa sur le corps sans vie du reflet de Rose. Était-il condamné à une éternité de Cauchemars? Ou allait-il mourir? A choisir, il préférait encore la seconde option. Ce monde était trop terrifiant...

Une odeur de café mélangé à celle de...médicaments (?), le prit à la gorge. Surpris, il ouvrit les yeux et regarda autour de lui. Il était certain que cette odeur ne venait pas de lui. Il ne buvait pas de café, n'avait jamais essayé et n'avait pas de projet de le faire. Sans parler des médicaments...

Soudainement revigoré, il se mit sur ses pieds et se mit à marcher vers la source de l'odeur. Plus il avançait, plus les Cauchemars se dissipait. Il tomba finalement, tête la première dans la réalité.

Il prit que ses mains étaient serrées autour d'un bras et qu'il était à genou au sol de la boutique. Son regard remonta le long du corps tatoué jusqu'à un visage familier.

"Tom?" murmura-t-il, son état d'épuisement transparaissant dans sa voix.


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MessageSujet: Re: Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]    Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]  EmptyMer 23 Avr - 14:44

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Close your eyes




Il sentait peu à peu son corps revenir dans la réalité, mais il était encore légèrement coincé dans les limbes. C’est alors que la fraicheur d’une main sur son bras, acheva de le ramener, comme un point d’ancrage dans la réalité, il s’accrocha à la sensation que lui procurait la peau froide contre la sienne, brulante, sévices de l’étrange fièvre qui l’avait pris tout à l’heure. Puis son prénom résonna dans le silence.

«  Tom ? »


Cette voix, oui ! c’était la voix de William. Il ouvrit les yeux rapidement, se fichant éperdument du fait que ses rétines le brulaient et que sa tête semblait vouloir rester dans le noir un peu plus longtemps, il voulait à tout prix trouver le visage du blond, il était inquiet car pendant un instant sa présence semblait s’être effacée dans le cauchemar. Quand après avoir paillonné des yeux pendant quelques secondes ceux-ci s’habituèrent enfin à la luminosité de la pièce, il put enfin voir le visage de son vis-à-vis. Il fut heureux de revoir William pendant un instant puis bien vite tout cela fut remplacé par de l’inquiétude quand il se rendit compte de l’état dans lequel il se trouvait. De sa voix blanche, ne transparaissait que la fatigue, à tel point que sa présence s’amenuisait comme voulait disparaitre. Il attrapa la main du blond et fronça les sourcils. Il connaissait ces symptômes, il était mort de fatigue et .. ce … cette chose qu’il avait fait tout à l’heure pour lui semblait l’avoir achevé. Il sentait qu’il était quelqu’un de torturé, et il ne fallait pas être devin pour le remarquer, il suffisait de voir l’état dans lequel il était rentré dans sa boutique. Mais le blond l’avait aidé, dans un de ces moments de pur détresse, et il ne savait pas pourquoi mais il sentait que le Karma était bon entre eux.  Et Tom jugeait a ça, ce karma qu’il ressentait chez les gens et qui parfois le troublait, c’était pour ça tout à l’heure que la main de William avait déclenché cette crise, mais maintenant qu’il s’y était habitué et que la crise était passé, il pouvait toucher et s’approcher le blond sans problème.
Peut-être cette bouffé d’inquiétude et cette soudaine volonté d’aider son ami,( oui il le considérait déjà comme un ami… après tout ça. ) étaient la cause de cette soudaine force qui sembla traverser son corps, force qu’il ne se connaissait pas, lui qui était si gringalet.
En silence il se contenta de lui sourire, d’un sourire apaisant, et il se leva. Il passa son bras tatoué par-dessous les épaules du blond et le souleva, faisant attention à cause de sa grande taille, que ses pieds ne décollent pas trop du sol. Il le soutint pour l’emmener jusque dans l’arrière-boutique.
Comme conditionné, il avança sans problèmes dans tout le bazar, sachant même sans regarder où poser les pieds entres les feuilles et les pinceaux.
Une fois arrivé en face du canapé il aida William à s’y allonger, puis le toisa de toute sa hauteur avec un visage qui se voulait sévère, bras croisé, sourcils froncé et bouche repliée dans une moue inquiète. Mais évidemment, ce genre d’expression ne collait absolument pas à Tom, ce qui acheva de rendre le tableau assez ridicule. Il pencha la tête agita le doigt

«  Tu vas me faire le plaisir de rester allongé là, et de ne pas bouger ! »


Il s’en alla quelques instant, le laissant seul dans son bazar. Il ne savait pas trop comment aider quelqu’un à dormir, lui-même avait certains problèmes de sommeil, mais avait aussi l’étrange capacité de pouvoir s’endormir dans n’importe quelle situation, la qualité du sommeil n’était certes pas toujours au rendez-vous, mais cela l’amenait parfois à de cocasses situations. IL se claqua les joues, bon ! réfléchis Tom !
Si tu devais aider quelqu’un a dormir que ferait tu … Tu commencerais par lui trouver un coin confortable, bon il avait le canapé et c’était sans aucun doute l’endroit le plus confortable de la boutique. Ensuite… euh.. tu lui chanterai une berceuse ? … Fichtre, il ne savait pas vraiment chanter, mais une musique sur son tourne disque devrait faire l’affaire, lui-même avait toujours été délassé par le crachotement du diamant sur le disque.
Et il savait parfaitement quelle chanson le calmait quand il faisait des cauchemars. Il attrapa un disque, celui-ci était beaucoup plus petit que ces autres vinyle, et pour cause il ne contenait qu’une chanson. Il en mit en marche, quelques accords étranges résonnaient dans l’air.



Il prit une chaise et la plaça a côté de William toujours allongé, il s’assit dessus et étendit ses longues jambes, qu’il posa sur un coin libre du canapé.

«  allons, essaie de te reposer, je reste là »

Il laissa la musique défiler lentement.

Ground control to Major Tom
Ground control to Major Tom…

Il sourit,  ce disque, c’était son senseï John qui lui avait offert, comme un clin d’œil à l’époque ou il était encore nommé Major Tom par cette famille de tatoueur qui l’avait adopté. Chacun d’entre eux avait eu le droit à un surnom, lui celui de major Tom, le type perdu dans l’espace et dans ses trips, Major Tom ou la cocaïne dans les chansons de Bowie, artiste que Kerniss affectionnait énormément.
Il avait gardé la pochette qu’il avait posé sur ses jambes, et observait le logo qui avait été dessiné dessus par Kerniss lui-même. Ce même logo qui était représenté sur ses tatouages, dans son dos et sur son torse. C’était son senseï qui l’avait tatoué de son insigne, montrant qu’il appartiendrait à son équipe jusqu’à sa mort. Il avait hérité du petit logo sur son torse lorsqu’il était entré dans la bande, et du plus grand dans le dos lorsque John avait officiellement décidé qu’il serait comme son fils spirituel. Il avait laissé sa main tracer les contours du tatouage sur son torse d’un air rêveur, perdu dans ses souvenirs, ce qu’il pouvait appeler des heureux souvenirs. Sans son rendre compte son autre main était partie dans les cheveux de William, les caressant doucement, et se posant de temps à autre sur son front, peut être un geste inconscient voulant le soulager de ses démons qui perturbaient son sommeil.

Take your protein pills and put your helmet on
Ground Control to Major Tom
Commencing countdown, engines on
Check ignition and may God's love be with you

Ten, Nine, Eight, Seven, Six, Five, Four, Three, Two, One, Liftoff….





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MessageSujet: Re: Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]    Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]  EmptyVen 25 Avr - 15:57

Sleep Dear Alice
William ressentit une pointe de culpabilité lorsque le fait qu'il était agrippé au bras de Tom arriva finalement à son cerveau. Il ne devait pas toucher Tom. Il l'avait fait plus tôt et cela avait été lourd de conséquences. Il ordonna à sa main de se décrocher du pauvre tatoueur mais celle-ci refusa obstinément de lui obéir. Le bras était chaud, vivant, réconfortant. Tout à fait différent d'elle, la main, qui était froide et aurait pu passer sans problèmes pour la main d'un mort.

La culpabilité fut remplacé par le soulagement lorsque que William capta le sourire de Tom. Il n'était pas fâché. Il ne lui avait pas demandé de le lâcher. Tant mieux parce qu'il était bien confortable comme ça. En tout cas, sa main était confortable...

Elle ne resta pas confortable bien longtemps puisque Tom se leva, la main de Will tombant mollement le long de son cours. L'instant d'après le blond se sentit soulevé de terre. Il mit quelques secondes à comprendre que Tom était en train de l'amener quelque part, en le soutenant. De l'amener dans son lieu de vie en fait. Le tatoueur aida William à s'allonger sur le canapé puis prit un air sévère qui fit sourire William d'un air fatigué.

«  Tu vas me faire le plaisir de rester allongé là, et de ne pas bouger ! »

En temps normal, William aurait levé les yeux au ciel mais là il n'en avait pas la force. Il se contenta donc de sourire et de maugréer comme un enfant prit en tort:

"Oui maman."

Il eut un petit moment de panique lorsque l'homme sortit de son champ de vision. Il se sentait soudainement vulnérable. Il fit prit d'un frisson et mit les bras autour de son torse comme pour se faire un câlin à lui-même. Le son crachotant d'un vinyle parvint à ses oreilles et il ferma les yeux. Il entendit les pas de Tom se rapprocher et sentit un coin du canapé où il n'était pas s'affaisser. Un coup d’œil lui apprit que Tom avait posé ses jambes à côté des siennes.

«  Allons, essaie de te reposer, je reste là.  »

William aurait aimé répondre mais il sentait déjà ses paupières s'alourdir et ses muscles se détendre. Il se trouva donc tout à fait incapable de formuler des mots, sans parler d'une phrase.

Il sentit une main passer dans ses cheveux et ses lèvres s'étirèrent en un sourire satisfait. Avec un petit soupir de contentement, il sombra dans le sommeil.

Il rêva de vieux vinyles, de tatouage et de champ de fleurs, le tout accompagné d'une odeur de café et d'une, plus faible, de médicament. Quand un Cauchemar tenta de s'introduire une tasse de café, une seringue et un tatouage de tête de mort arrivèrent pour le chasser.

Lorsqu'il daigna enfin rouvrir les yeux, il se sentait bien mieux qu'il ne l'avait été depuis des lustres. Il passa une bonne minutes à cligner des yeux avant de se redresser, les cheveux complètement ébouriffé et l'air de celui qui vient de sortir du lit. Ce dont il n'était pas très loin. Il bailla et amena mollement une main devant sa bouche. Son regard trouva celui de Tom et il sourit.

"Merci beaucoup." dit-il simplement, estimant que quelques mots valaient mieux que de grands discours pour exprimer sa gratitude.


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Tom Floyd

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MessageSujet: Re: Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]    Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]  EmptySam 26 Avr - 18:22

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Il avait fini par se perdre lui aussi. Peut-être était-ce le disque qui tournait l’enivrant de ses paroles et sa musique, le soudain calme dans sa tête, chose si rare et hautement appréciable, ou même la respiration maintenant régulière, profonde et tranquille de William, allongé à côté de lui. Et dont il caressait toujours les cheveux. Ce geste était peut être anodin, mais étrangement il semblait lui rappeler quelque chose. Ainsi un flot de souvenir qu’il avait pensé enfouir remonta dans sa cervelle, explosant devant ses yeux mis clos.

Il était petit, très petit. Quel âge ? bonne question, il ne s’en souvenait plus… Oui voilà, il était dans l’âge des premiers souvenirs, ceux qui ne se rattachent à rien mais que l’on garde en mémoire, et qui parfois, sans savoir pourquoi ressurgissent dans notre esprit.
Il se souvint d’une nuit difficile, de monstres tapis un peu partout dans la pièce qui lui servait de chambre, le salon de l’appartement. Il se souvint de maux de tête, de douleur. Il se souvint de fièvre. Et, il se souvint aussi de cette main, elle était douce, fraiche, elle caressait son front et se glissait dans ses cheveux rendu poisseux par la sueur. Et le souvenir se stoppa quand il se souvint s’être endormi, apaisé par ce contact.
D’aussi loin qu’il se souvienne, peut-être était-ce son plus ancien souvenir, ce fut le seul geste venant de sa mère qu’il pouvait qualifier de «  maternel », un des seuls gestes de tendresse qu’elle avait eu pour lui. Oh, il ne lui en voulait pas, elle était tout le temps absente pour son «  travail », il en avait un peu honte mais savait pertinemment que c’est grâce à cela qu’il avait de quoi manger et un toit au-dessus de sa tête. En fait il ne la voyait quasiment jamais, Quand elle rentrait, chose rare, elle était souvent saoule, ou en pleine crise de délire déblatérant des choses sans queue ni tête et parfois déversant toute sa frustration sur lui. En fait, il n’avait jamais connu d’autre membres de sa famille que sa mère, et n’arrivait pas à concevoir quelque chose comme l’amour maternel ou fraternel , n’ayant jamais considéré la pauvre femme autrement que comme sa génitrice. La notion de famille lui était étrangère, indéfinissable. Il ne se faisait pas d’illusions, pour elle il n’était qu’une erreur, une bouche à nourrir, une capote déchirée auprès d’un de ses clients.
Mais voilà, maintenant tout lui était égal, tout lui avait toujours été égal, il n’avait aucune nouvelles d’elle, peut-être était-elle internée dans une hospice, un asile de fous, peut-être était-elle morte. Enfin de compte avait-il vraiment envie de le savoir ?

Il reporta son regard sur William maintenant endormi. Un sourire étira ses fines lèvres, lorsqu’il scruta ce visage qui semblait maintenant apaisé, peut être en petite partie grâce à lui.
Il avait senti la douleur de cet être, il avait entrevu sa source, rien qu’un peu dans le rêve. La perte. La perte d’une famille. Il n’en savait pas plus. fut-ce sanglant ? horrible ? Il n’en savait rien, tout ce qu’il pouvait penser c’est que ce fut douloureux.
Et étrangement, il s’en voulait de ne pas pouvoir partager cette souffrance, pouvoir l’imaginer lui était impossible. Il ne connaissait pas la perte et la douleur d’être séparé d’une famille. De gens qu’il aimait oui, il en avait perdu, mais il s’était toujours dit que le sentiment de famille était spécial, différent. Il aurait pu disserter la dessus longtemps, se torturer l’esprit mais l’éveil de son ami le ramena à la réalité. Enfin son visage permit d’afficher un sourire purement soulagé lorsque cette petite tête blonde, semblant sortir tout droit du royaume de Morphée ébouriffée et chancelante prononça quelques mots qui rencontrèrent un bienheureux silence.


"Merci beaucoup."


Le brun hocha la tête, et eut un sourire amusé.

«  J’ai pas fait grand-chose tu sais. C’est plutôt moi qui devrait te remercier, Tu t’es mis en danger tout à l’heure dans ton… ton .. truc … enfin » il passa une main sur son visage en soupirant «  merci à toi. Désolé d’avoir perdu le contrôle, qui sait comment ça aurait fini si t’avais pas été là. »

Le junkie était encore un peu dans le flou, et quand il se releva dans de douleur craquements d’os qui firent frissonner son grand corps il tendit l’oreille et se rendit compte que le vinyle tournait mais dans le vide… Combien de temps était-il resté immobile ? Tout le temps que William avait passé à dormir, il était resté là sans bougé, complètement perdu dans ses pensées. C’était surement pour cela que tout son corps était endolorit.

Un long silence s’imposa entre eux, Tom regarda par la fenêtre… Quelle heure était-il ? Le soir commençait déjà à tomber. Il ne savait pas vraiment quoi faire, il ne savait pas ce qu’il voulait. Il était l’heure de fermer boutique, de dire aux « nombreux » clients se pressant à sa porte de revenir demain.
Comme tous les soirs il reproduirait le même schéma.
Il éteindrait la lumière.
Seul.
Il rangerait deux trois bricoles.
Seul.
Il se sentirait las, fatigué.
Seul.
Il prendrait toute la batterie de médicament que les docteurs lui ont prescrit.
Seul.  
Il aurait depuis longtemps oublié de manger.
Seul.
Si les médicaments ne l’assomment pas trop, il lirait un peu.
Seul.
Mais une chose certaine, c’est qu’il dormirait, vite, sans plus de cérémonie et longtemps pour ne pas voir qu’il était…
Seul.

En temps normal, cela ne le gênait pas, il aimait la solitude s’y refugiant souvent pour éviter de perdre la boule. Il avait toujours vécu avec la solitude comme compagne, et les choses n’étaient pas prêtes de changer.
Mais parfois, ça le blessait, ça le déprimait. Il savait qu’il pouvait repousser  le gens, s’attirer des mauvais regards, en même temps comment se trouver rassuré devant un type de grande taille, percé et tatoué de toutes part, avec les pupilles dilaté et des cernes énormes sous les yeux qui lui donnaient un air de cadavre quand on rajoutait cela à sa maigreur. Un charmant tableau en sommes. De quoi faire fuir les demoiselles et les parents bienpensant.
A cette pensée il se mit à rire tout seul, doucement.

Mais là ce soir, il sentait qu’il n’avait pas envie d’être seul, il avait envie de retarder le moment où William s’en irait. Et peut-être qu’il ne le reverrait pas, à cette pensé il sentit son moral baisser d’encore un cran. C’est vrai que depuis son arrivée ici, ce n’était pas la joie, il avait souvent le blues, la solitude lui laissant le temps de revenir sur sa vie et ses échecs. Et puis, Jefferson lui manquait horriblement.

Le brun fit face au blond. C’était ainsi, il avait beau se leurrer, la nuit ne peut point retarder le jour.
Mais… du moins elle pouvait tenter.

« Et bien … Je sais pas quoi te dire… Tu peux… rester si tu veux, ou partir et retourner dehors, enfin chez toi. Tu dois bien avoir quelque chose  qui t’attends, une maison euh.. un poisson rouge. Enfin, t’as peut être laissé la lumière allumé, ou un truc sur le gaz … Mais si tu veux rester ma porte t’es toujours ouverte… enfin, elle est jamais fermée, mais toi particulièrement ça t’es plus ouvert qu’aux autres.. enfin… symboliquement.. pas physiquement, tu peux pas ouvrir ma porte plus qu’elle n’est ouverte et… »

Il se donna une belle claque, passa ses mains sur son visage éternellement tiré par la fatigue et se traita mentalement de tous les noms d’oiseaux qu’il connaissait. Et voilà Tom dans toute sa splendeur, tu parles, tu parles, tu dis n’importe quoi et les autres s’en vont en hochant la tête pensant avoir affaire à un fou, cela lui arracha un rire.

«  désolé vieux, j’suis plus ce que j’dis. »





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MessageSujet: Re: Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]    Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]  EmptyLun 28 Avr - 9:32

The rabbit hole is so warm...
Le grand brun paru amusé par les mots de William. Il hocha la tête, souriant, et dit:

«  J’ai pas fait grand-chose tu sais. C’est plutôt moi qui devrait te remercier, Tu t’es mis en danger tout à l’heure dans ton… ton .. truc … enfin. »

Ce fut au tour de William de sourire d'amusement alors que le tatoueur passait une main sur son visage en soupirant.

«  merci à toi. Désolé d’avoir perdu le contrôle, qui sait comment ça aurait fini si t’avais pas été là. »

William grimaça. Tom n'était pas le seul à avoir perdu le contrôle. Certes il avait aidé le tatoueur en créant cette imitation de rêve mais il avait en même temps révélé son pouvoir à l'humain. Parce qu'après tout cela, il était bien sur et certain que Tom était humain. Et lui, ne l'était pas.

Le blond se mordit la lèvre. Ses yeux bleus-verts examinèrent le visage du brun comme pour y chercher la preuve que l'homme avait découvert, ou pas, sa véritable identité. Bien entendu, il ne trouva aucune réponse.

William savait que dans ce genre de moments, il valait mieux s'éclipser et ne jamais revenir. Les humains avait en effet une sorte de réaction programmée lorsqu'il rencontrait quelque chose de surnaturel. Même s'ils y croyaient dur comme fer au début, plus le temps passe sans qu'il ne revoit la personne ou la chose plus ils se demandent s'ils n'ont pas rêvé. Surtout que les autres humains ne croyaient généralement pas les récits surnaturels que les pauvres victimes racontaient.

Partir et ne jamais revenir était donc la meilleure solution. Sauf que plus il se disait qu'il ferait mieux de partir, plus il avait envie de rester. C'était bien normal après tout. L'arrière boutique était confortable, l'atmosphère était légère et il y avait Tom. Chez lui...Et bien chez lui, il ferait surement froid, ce serait silencieux comme si l'on avait tué tous les habitants du lieu. Il n'y aurait personne. Nina n'était pas là. Elle était partie en mission d'exploration. Elle ne serait pas de retour pendant quelques jours. S'il rentrait, il serait seul.

Se faisant violence William se leva afin de se trainer, avec toute la volonté qu'il pouvait maitriser, jusqu'à la porte.

«  Et bien … Je sais pas quoi te dire… Tu peux… rester si tu veux, ou partir et retourner dehors, enfin chez toi. Tu dois bien avoir quelque chose  qui t’attends, une maison euh.. un poisson rouge. Enfin, t’as peut être laissé la lumière allumé, ou un truc sur le gaz … Mais si tu veux rester ma porte t’es toujours ouverte… enfin, elle est jamais fermée, mais toi particulièrement ça t’es plus ouvert qu’aux autres.. enfin… symboliquement.. pas physiquement, tu peux pas ouvrir ma porte plus qu’elle n’est ouverte et… »

Les paroles de Tom le firent retomber sur le canapé aussi sec. Il était incroyable celui-là. Il chassait les démons comme si c'était une seconde nature chez lui et il disait toujours exactement ce qu'il fallait au bon moment. Ça faisait presque peur.

Le rire de Tom l'arracha à ses réflexions et il reporta son attention sur le tatoueur.

« désolé vieux, j’suis plus ce que j’dis.»

William secoua la tête avec un sourire qui disait qu'il n'en croyait pas ses oreilles. Incroyable, ce type était incroyable!

"Je ne voudrais pas déranger."

Pitoyable mon cher William. Si le ton peu convaincu qu'il avait employé faisait illusion, il reverrait ses talents d'acteurs à la hausse.

Il secoua la tête faisant voler ses mèches blondes et se racla la gorge.

"J'aimerais bien rester si ça ne te dérange pas..."

Ses propres paroles parvinrent à ses oreilles et il lâcha un énorme soupir. Il enfouit son visage dans ses mains. Il n'était pas censé dire ça. Il était censé partir pour ne plus revenir, laisser Tom penser qu'il n'avait été qu'une illusion. Il...

"...n'était pas censé dire ça."

Il l'avait dit à haute voix. Il avait envie de se frapper la tête contre un mur. Évitant le regard de Tom, il se mit sur ses pieds.

"Je pense que je ferais mieux de partir en fait..." marmonna-t-il de façon à peine audible.
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MessageSujet: Re: Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]    Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]  EmptyJeu 1 Mai - 11:49

Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]  Head_110
Stay.




Il avait l’impression d’être un idiot finit, et plus même, d’être maudit, condamné à être seul. Oh, bien sûr Tom était quelqu’un de très agréable si on pouvait outrepasser son apparence physique, mais semblerait que les gens ai du mal à l’approcher, ou même le fuient ou l’oublient une fois la rencontre passée. Ça avait toujours été comme ça, ça le sera surement toujours, une habitude en quelques sorte. Mais enfin, il n’avait pas vraiment envie que le blond parte, ou si, il pouvait partir, mais il voulait avoir la certitude qu’au moins, il reviendrait le voir. Cette certitude déjà serait un espoir, et il est bien connu que l’espoir est une source de motivation surprenante. Il attendait, peu sûr de lui une réactions de la part de son vis-à-vis.


"Je ne voudrais pas déranger."
Il secoua la tête, mais voyant que le monologue de son ami n’était pas finit, il attendit silencieusement, tandis que l’autre voila ses deux mares grâce à son champs de blé doré.

"J'aimerais bien rester si ça ne te dérange pas..."

Le brun ne put s’empêcher d’afficher un grand sourire à l’entente de cette phrase : ainsi son envie était partagée ? Il serait fou de laisser en lui naitre l’espoir d’un possible amitié, d’un possible quelque chose auquel se rattacher.
Mais cette espoir nouveau-né, se brisa bien vite. Un pousse qui ne germe pas, la fausse couche du bonheur. Il vit William se prendre la tête entre les mains
"...n'était pas censé dire ça."
Comment ça ? pourquoi ça ? Il n’avait rien dit de bien méchant après tout, pourquoi ne pouvait-il pas rester un peu avec lui ?
"Je pense que je ferais mieux de partir en fait..."

Cette phrase était à peine audible, et pourtant elle résonna aux oreilles du brun, finissant de broyer son cœur de questionnements incessants. Non définitivement, il était perdu pourquoi donc voulait il partir si vite ? le dégoutait-il ? avait-il dit quelque chose de mal ? Avait-il peur de s’incruster ?peut être le blond ne voulait-il pas être vu en sa compagnie, chose qu’il comprenait.
« Déranger ? … Mais… J’veux dire c’est déjà un bazar monstre ici, il n’y a plus rien à déranger… Ou alors, dans ce cas, tu rangerais en étant là… »

Le brun ne savait quoi dire, et était aussi perdu que le laissait penser ces réponses plus saugrenues les unes que les autres. Mal à l’aise il dansait un peu d’un pied à l’autre, il avait l’air d’un idiot aux yeux de William ça devait surement être ça. Peut était-ce pour cela aussi, qu’après sa tirade halluciné l’autre était tombé comme une masse sur son canapé, l’idiotie pouvait parfois vous faire tomber sur les fesses, était ce que le tatoueur devait comprendre ?
Ou… peut-être avait-il peur de le dégouter. Pourquoi donc ?
A cause de cette chose ? de ce rêve ? Ne sachant trop que dire, Tom soupira.

« Tu sais, si c’est à cause de ce qu’il s’est passé tout à l’heure, je comprendrai … mais sache que si c’est ça qui t’inquiète, j’m’amuserai pas à le répéter.
Et, ne me dit pas que j’ai surement halluciné, ces genres de chose je… je… j’les sens, bref j’vais pas entrer dans les détails. »
éluda-t-il d’un geste de la main, il n’allait pas commencer à lui parler de ses crises et genre de chose, de peur surtout de le faire fuir. C’est vrai, qui voudrait rester avec un rejeton de sibylle défectueuse ? « La plupart des gens pensent que le monde est ancré dans le réel, que tout n’est qu’une affaire d’une simple et même réalité qui exclut l’apparition de facteurs que la science ne peut expliquer. Moi j’ne pense pas comme ça, j’pense que le monde est énergies diverses et que ces choses que l’on ne peut expliquer sont aussi réelles que toi ou moi. Et les gens comme moi, les autres les appellent les fous, ou les menteurs. Pour les autres, j’ai toujours été un menteur lorsque j’n’étais pas un fou, simplement parce que je pense que ma réalité est différente de la leur. Est-ce qu’elle est pour autant fausse ?
Tout ça pour dire, que je sais, je sens que toi, comme je le sens chez d’autre personne que je rencontre, tu n’es pas ancré dans la notion de réalité. Et rien ne pourra me faire croire le contraire. Bien sûr, j’vais pas te demander de m’expliquer, t’en a surement pas envie, et de toute façon j’en ai pas grand-chose à cirer, ça ne change pas la personne que tu es et que j’apprécie. »


Il continua de fixer William, sans vraiment le voir, avec cet air absent qui le caractérisait si bien. Il pencha la tête, se disant qu’encore une fois, il n’avait pas arrangé son cas. Il se gratta la nuque, alors que quelques rougeurs vinrent s’installer sur ses joues.

« Enfin, tout ça pour dire : Reste si tu veux. Tu peux même diner ici ce soir » Le junkie s’arrêta pensif « ouais… j’ai du café et… ewh… c’est tout. Bon, en fait ne reste pas diner »







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MessageSujet: Re: Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]    Un premier client : schhht Pink Floyd is playing. [William]  EmptyDim 4 Mai - 11:31

Don't wanna wake up

«  Déranger ? … Mais… J’veux dire c’est déjà un bazar monstre ici, il n’y a plus rien à déranger… Ou alors, dans ce cas, tu rangerais en étant là… »

William se mordilla la lèvre, cachant à peine son amusement. Lui disait des choses qu'il n'avait pas envie de dire et Tom se perdait complètement dans ses réponses jusqu'à ne plus faire aucun sens. Il fallait reconnaître le comique de la situation, bien qu'elle était aussi un peu pitoyable.

« Tu sais, si c’est à cause de ce qu’il s’est passé tout à l’heure, je comprendrai … mais sache que si c’est ça qui t’inquiète, j’m’amuserai pas à le répéter.
Et, ne me dit pas que j’ai surement halluciné, ces genres de chose je… je… j’les sens, bref j’vais pas entrer dans les détails. »

Les yeux bleutés s'agrandirent de surprise. Il les 'sentait', disait-il. Autrement dit, c'était un habitué du genre, il connaissait, au moins de façon superficielle, le monde de William. Le blond n'arrivait pas à décider si c'était une bonne ou une mauvaise nouvelle. Son monde était dangereux, mortel dans certains cas. Ce n'était pas le genre de monde qu'il désirait montrer à Tom.

«  La plupart des gens pensent que le monde est ancré dans le réel, que tout n’est qu’une affaire d’une simple et même réalité qui exclut l’apparition de facteurs que la science ne peut expliquer. Moi j’ne pense pas comme ça, j’pense que le monde est énergies diverses et que ces choses que l’on ne peut expliquer sont aussi réelles que toi ou moi. Et les gens comme moi, les autres les appellent les fous, ou les menteurs. Pour les autres, j’ai toujours été un menteur lorsque j’n’étais pas un fou, simplement parce que je pense que ma réalité est différente de la leur. Est-ce qu’elle est pour autant fausse ?
Tout ça pour dire, que je sais, je sens que toi, comme je le sens chez d’autre personne que je rencontre, tu n’es pas ancré dans la notion de réalité. Et rien ne pourra me faire croire le contraire. Bien sûr, j’vais pas te demander de m’expliquer, t’en a surement pas envie, et de toute façon j’en ai pas grand-chose à cirer, ça ne change pas la personne que tu es et que j’apprécie. »


La tirade du brun s'acheva, laissant William dans ses pensées. Tom avait une perception de la réalité étrange pour un humain mais très proche de la vérité. Et comme le tatoueur l'avait si bien dit, il 'n'avait rien à cirer' des circonstances de William. Le blond voyait cela comme une bonne chose. Pas qu'il n'avait pas envie d'expliquer à Tom ce qu'il était, parce qu'il le voulait, mais simplement parce qu'il ne pensait pas que ce serait une bonne idée. Une part de lui avait envie de se confier à Tom mais l'autre lui rappelait que Tom était tout de même un étranger et que ce n'était pas prudent.

« Enfin, tout ça pour dire : Reste si tu veux. Tu peux même diner ici ce soir »
Le tatoueur s’arrêta pensif
« ouais… j’ai du café et… ewh… c’est tout. Bon, en fait ne reste pas diner.»


Les paroles du brun firent rire William et balayèrent ses dernières hésitations.

"Tu sais quoi?" dit-il à Tom avec un grand sourire. "Je vais aller faire quelques courses et je te ferais le dîner."

Il passa le rideau de perles tout en parlant, se dirigeant vers la sortie.

"Et puis je passerai la nuit ici, si ça ne te dérange pas. Et un de ces quatre je t'expliquerais."

Il avait conscience que ses paroles ne faisaient plus vraiment sens mais il s'en fichait royalement. Il se sentait léger et joyeux. Il était tellement peu habitué à se sentir ainsi qu'il en était comme saoul. Juste avant de sortir, il se retourna vers Tom, sourire aux lèvres et une lueur espiègle dans le regard.

"Tu m'a menti tout à l'heure. Tu m'a dit que tu ne vendais pas de bonheur."

Sur ces mots il sortit de la boutique, lançant un "à tout à l'heure" par dessus son épaule.


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