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 Les mots manquent aux émotions | Il faut mettre les choses au point.

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Tom Floyd

Tom Floyd
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MessageSujet: Les mots manquent aux émotions | Il faut mettre les choses au point.   Les mots manquent aux émotions | Il faut mettre les choses au point. EmptyJeu 14 Aoû - 18:47

Les mots manquent aux émotions | Il faut mettre les choses au point. Head_312
Réveille-toi.



Les mots manquent aux émotions | Victor Hugo.

Il court, tente de s’échapper mais n’y parvient pas, l’autre est plus rapide, l’autre le rattrape, l’autre le bas, le griffe, le mord, le clou littéralement au sol, l’autre outre passe la barrière de ses yeux et semble fouiller sa cervelle, souiller son âme. Il n’en peut plus, tombe, sombre et tout est noir.
Noir.
Rien que le noir. Toujours le noir. Noir depuis si longtemps. Enfin, on entrevoit un soupçons de vie dans toute cette ombre.
C’est une résurrection pour les membres longtemps restés inactifs et immobiles. Tout ce corps si inerte et pale, qui du bout des doigts nous semble froid, abandonné de vie, reprends peu à peu contenance. Son inertie n’est encore que troublée par l’immuable actionnement de ses poumons, seul mouvement qui trahis son état.
Tom n’est pas là. Il pourrait dormir. Mais cet état est tellement plus profond que du sommeil et si peu reposant, comme plongé dans un coma étrange depuis quelques jours.
Pourtant après des jours à errer seul dans sa tête, à avoir éteint tout son être, à avoir cessé de vivre et d’exister pendant ces quelques jours et nuit, il reprend un semblant de vie. A nouveau son esprit, petite lueur vacillante, chancelante comme la flamme d’une bougie, se rallume, vivote.

Tom ne sens rien, son corps est encore dans cette malsaine léthargie, ou alors la douleur elle-même met du temps à parvenir à son cerveau. Il ne peut pas ouvrir les yeux, il n’en a pas encore la force.
C’est son ouïe qui fonctionne premier, à travers les brumes de son esprit encore malade et perdu il entend le bip d’une machine, un ploc ploc régulier qu’il reconnaitrait entre mille celui d’une perfusion et le ronron rébarbatif d’un respirateur. Hôpital. C’est la seule chose qu’il peut penser. Au moins l’hôpital est un endroit familier.
Puis ses sens en berne, son esprit travail et s’imagine les pires choses. Pourquoi ? Pourquoi est-il ici ? que s’est-il passé ? Un rêve ?  Une crise ? Il ne se souvient pas avoir pris quelque chose … Non.. Pas d’overdose… ce réveil à l’hôpital est si semblable à celui de ses souvenirs. La solitude, le bruit des machines, la douleur qui se réveille. Et lui , si misérable.
Il cherche à se réveiller, voudrait regarder autour de lui, savoir s’il est vraiment en vie, il espère vainement que tout ceci n’est que le fruit d’un malaise de pacotille. Ses doigts se mettent à remuer, puis la douleur s’éveille. Il a mal. Même au bout des doigts. Et ce n’est pas la douleur du corps causé par l’absorption de narcotique. Oh non, c’est la douleur de la chaire à vif, de la chaire tranché et abimée, du corps torturé physiquement.
Il essaye de remuer sa jambe, et soudain la douleur le clou sur place. Il peut à peine la bouger et pourtant le mal est pénétrant.
Il se rappelle, le cœur au bord des lèvres. Les souvenirs se dessine derrière ses paupières clauses. Il se souvient de la chose, du parc. Il se souvient de Lou et de Lola, de ces deux petites flammes rose et rouge. Il se souvient du son émit par sa jambe broyée, il se souvient avoir senti chaque ligament, chaque os, chaque veine se briser. Et la douleur revient au fil du souvenir.
Il se souvient s’être fait empaler par ce bras d’ombre. Il se souvient s’être senti comme ces papillons qu’on accroche aux tableaux; transperçant leurs abdomens d’une aiguille. Et la douleur revient au fil du souvenir.
C’est partit maintenant, il se souvient de ses doigts qui raclent le sol, il se souvient de sa peur, il se souvient de l’inquiétude. Il se souvient avoir prié pour qu’on l’achève comme le lâche qu’il est. Il se souvient de la noirceur de ce monstre, de cette chose qui l’avait transcendé, cette chose qu’il n’arrivait pas à comprendre.
Au fur et à mesure que son esprit se rappelle, il suffoque, enfermé dans sa cage de peur, comme un carcan autour de sa poitrine. Son cœur qui jusqu’alors battait faiblement s’emballe. Le bip bip s’affole et les machines sont en berne. Il tremble, mort de froid, gelé jusqu’au plus profond de ses os et pourtant si une main s’était posé sur son front elle l’aurait juré brulant d’une étrange fièvre. Une fièvre maladive.
Il angoisse, il en sait plus ou il est, il ne sait plus combien de jours se sont écoulé, si cet incident a vraiment eu lieu, si Lou et Lola vont bien. Partout il a l’impression d’entendre la voix du monstre, partout il a l’impression de revoir cette ombre tapie dans le noir de ses yeux clos. Un crise d’angoisse : sa respiration trop faible et douloureuse se fait haletante, son cœur a du mal à  suivre, et les tremblement redoublent au fil des images qui continuent à défiler.
Réveille-toi Tom. Réveille toi.
Et ses yeux s’ouvrent d’un seul coup, sa pupille s’élargie en un instant gorgée de lumière diurne, ses iris ocres douloureusement submergés par ces faisceaux. Le corps du junkie se soulève un peu du lit, mut par la force d’une peur maladive, mais la douleur ressentie sur le coup, causée dans tout son corps lui arrache un gémissement étouffé de douleur. Il retombe aussitôt sur l’oreille, tremblant de tout son être comme un gamin apeuré dont les yeux sont humide de larmes contenues et le teint livide. Tout tangue autour de Tom, toutes les lumières et les couleurs se mélangent, sa tête roule sur le côté, légèrement tirée par le respirateur implanté dans son nez, il n’a plus la force de la retenir. Au milieux des lignes distordues et des ombres il distingue une silhouette, une silhouette plutôt féminine, mais qui lui est inconnue. Pas de rose, pas de rouge. Ce n’est ni Lou, ni Lola alors l’angoisse continue de faire son nid dans son corps. Il est pâle et se confond avec les draps, si ce n’est les rougeurs de la fièvre qui lui colorent les joues et le front qui apportent une touche sanguine a ce tableau morbide. La morphine administrée au Junkie ne fait pas effet, il en faudrait une dose astronomique pour qu’il en ressente les effets, alors les médecins ne prennent pas le risque, et il souffre, la douleur irradie de tous ses membres bandés de pansements blancs. Les yeux du brun sont à demi ouvert, ils sont éteint, il n’ont pas encore retrouvé leur éclat naturel. Non, il est encore hanté par ce souvenir, par cette épreuve et il lui faudra du temps pour s’en remettre car après tout il n’est qu’un homme. Pourtant la silhouette fine se fait plus claire, mais sa cervelle est obsédée par une seule question : Comment vont-elles ?
Alors qu’il ne peut plus bouger, que sa gorge est sèche, il tente de remuer ses lèvres gercées. Il baragouine trois mots dont Lou et Lola sont les mots intelligibles puis tousse affreusement. C’est dur, sa gorge semble à vif mais il se reprend, et se force à parler correctement.

« Qu…Qu’est-ce… Qu-qui c’est..P-passé. ? » Lache t-il, désespérant de sa gorge qui le brûle, ne sachant pas si la silhouette était en mesure de lui répondre ou une hallucination causée par son esprit.

La seule question à laquelle il veut qu’on réponde : que s’était-il passé ce soir-là, dans ce parc. Il n’était pas fou, il ne l’avait pas inventé… Il ne voulait pas être fou... Il ne pouvait pas avoir inventé tout ça, toutes ces blessures…
Inexorablement son regard glisse un peu plus sur le côté, sur la commode adjacente à son lit. Il y a dessus une carafe remplie d’eau. Bon dieu, il est mort de soif… Il a l’impression que sa gorge est un désert ardent, ses lèvres sont tout aussi arde et sa bouche pâteuse.
Il a froid, tremble, a mal, est mort de soif, et de peur, surtout de peur car au fond, il est simplement humain.


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Haxiel De L'Umbra

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MessageSujet: Re: Les mots manquent aux émotions | Il faut mettre les choses au point.   Les mots manquent aux émotions | Il faut mettre les choses au point. EmptyDim 17 Aoû - 19:56


Les mots manquent aux émotions | Il faut mettre les choses au point.


TOM FLOYD
Je souffle un bon coup puis la panique s’empare de moi lorsque je constate que son état empire.

Je soupire un bon coup. Je stresse. C'est la première fois que l'on me confie quelque chose d'aussi important. Récemment, il y a eu une attaque grave dont trois personnes en sont victimes. Si ces trois-là avaient été des créatures surnaturelles, la guérison aurait pu être rapide et l'histoire presque classée mais dans le lot, il y a un humain. Et il est toujours vivant. Non pas que j'aurais souhaité sa mort mais s'il l'avait été, tout ne serait pas super compliqué. Je dois aller le voir aujourd'hui même et je suis mort de trouille. Je ne sais pas ce que je vais apprendre, si ça se trouve, le pauvre mortel se croit fou. D'après mes sources sûres, il est dans un coma mais il peut entendre les gens. Ce qui signifie que sa conscience est là. Je suis actuellement dans ma salle de Sorcier, dans laquelle le matériel nécessaire à la fabrication de diverses potions est à mon entière disposition. Mon objectif est de créer deux potions : une pour la douleur, l'autre pour une guérison plus rapide. Cela va entièrement booster ses défenses et ses cellules vont se régénérer plus vite, ce qui va permettre à son corps de se remettre de ce traumatisme. Je ne peux cependant pas lui retirer ce qu'il a vu, je n'ai ni ce don, ni la potion pour ça. De toutes façons, j'ai besoin de lui vivant et conscient pour qu'il puisse me dire tout ce qu'il sait.

Je mets des vêtements sobres, histoire de passer inaperçu. Un simple legging noir, avec des petites chaussures à lacets, et un long pull blanc, cela suffira. J'attrape un manteau beige et l'enfile avant de sortir. Il y a du vent dehors et je n'y suis pas vraiment habitué. Ben oui, dans les Enfers, il fait chaud tous les jours, les vêtements épais sont inutiles. Je sors de mon église et me dirige tout droit vers la route, pour arrêter un taxi en train de rouler. Je lui demande de m'emmener directement à l'hôpital, il fait son travail. En chemin, il me questionne sur mon âge et je lui réponds que je suis plus « vieille » qu'il ne l'imagine. Il me rit en ajoutant que je devrais faire attention car les rues ne sont pas sûres. Je réponds à sa gentillesse avec un sourire amical. Nous arrivons bien vite et il me fait cadeau de la balade car j'ai conversé avec lui durant le trajet. Je le remercie grandement et il s'en va en me faisant signe. Je respire un bon coup avant de me faufiler par une porte de service de l'hôpital. Je cherche des vêtements d'infirmière et me dirige vers l'accueil pour demander dans quelle chambre se trouve le patient nommé Tom Floyd. Évidemment, je ne suis pas venu en ignorant l'identité du mortel, mes parents m'ont informé de tout ce qu'ils savaient. Les hôtesses d'accueil ne poseront aucune question étant donné que je les manipule pour me donner ce que je veux. Elles ne se souviendront pas de moi, ni de ce qu'elles m'ont dit. Il est placé dans un service pour les cas graves. Il a du énormément souffrir …

Je me dirige donc vers sa chambre et après être entré, je ferme à clé. Je tire également le rideau qui entoure son lit afin d'être tranquille, puis, je sors les « potions » et des seringues de mon sac afin de commencer mon travail. Je n'ai jamais été infiltré ainsi et j'avoue être un peu stressé. Beaucoup en fait. Je dois d'abord lui faire avaler la solution pour la douleur, ensuite je pourrais mettre dans ses veines le produit pour la régénération rapide. Ce n'est que lorsque je me pose des questions que je le regarde et remarque son état grave. Il n'est pas blessé, il est détruit. Ses jambes doivent être en miettes, ses côtes aussi et si les organes ne sont pas touchés, il aura bien de la chance. Je ne suis pas médecin, je ne suis que Sorcier et je ne peux pas vérifier ça. Tout ce que je peux faire pour lui actuellement, c'est tenter de lui injecter ce que j'ai préparé.

Mais rien ne se passe comme convenu. Il tente de bouger, de retrouver ses sens, ses membres mais visiblement, la douleur le coupe de tout. Je pose ma main sur son front pour tenter de calmer ses convulsions mais d'une, je ne sais pas s'il l'a ressenti, de deux la machine est en alerte et si je ne me dépêche pas, les médecins en tout genre vont débarquer. Je ne peux pas le débrancher au risque de le tuer mais il doit y avoir un bouton pour éteindre cette satanée machine, au moins l'écran. Je cherche, je cherche puis j'appuie sur un bouton et le son s'arrête d'un coup. Je souffle un bon coup puis la panique s’empare de moi lorsque je constate que son état empire. Je ne peux rien faire, à part rester tétanisé et stupide. J'entreprends alors de tenter de lui parler, je l'appelle plusieurs fois par son prénom, puis je lui intime de se calmer. Je ne pense pas avoir le choix, je dois lui injecter la régénération pour qu'elle commence maintenant. Je m’attelle donc à ma tâche alors que je le vois se soulever, les yeux exorbités. J'ai peur et je me pique le doigt avec l'aiguille lorsque je veux juste l'insérer dans le flacon pour en prendre quelques gouttes. Je souffle un bon coup, tentant de faire abstraction des bruits durant quelques secondes pour réussir mon action et éviter de me percer plusieurs doigts. J'y parviens enfin mais pas à trouver la veine de son bras tellement il bouge. Bon sang ! J'attends encore un peu, évitant de le toucher, je n'ai pas envie qu'il souffre plus que maintenant. Et sa crise se calme d'un coup, son corps retombe sur le lit et je patiente encore, hésitant à m'approcher. Je tente de calmer les battements de mon cœur qui semblent vouloir me faire exploser la cage thoracique.

Je l'entends, il essaie de parler, de dire quelque chose, sans doute va-t-il essayer de comprendre ce qu'il s'est passé. Pas manqué, c'est bien la question qu'il peine à prononcer. Peut-être que lui donner à boire serait une bonne chose, mais il ne faut pas qu'il s'attende à de l'eau. Ça en a l'apparence mais ni l'odeur et le goût. Je le sais, je l'ai testé il y a bien des années. C'est amer avec un premier goût de Doliprane qu'on laisse fondre sur sa langue et d'un arrière goût d'alcool. Pas très agréable mais qui agit vite et correctement. Cela vaut bien une petite grimace. Je lui souris tant bien que mal, car après ce qu'il vient de se passer, c'est difficile. Je lui tends une petite bouteille en verre avec l'affreux contenu.

« _ S'il vous plait, buvez ceci. »

Je le laisse avec la bouteille dans les mains, tandis que je me prépare sérieusement à faire l'injection que j'aurais du faire il y a un petit moment. Je passe le petit coton imbibé dans le creux de son bras et plante doucement l'aiguille dans une veine visible. Je lui injecte le produit et espère que cela agisse tout aussi vite que sur les surnaturels.



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Tom Floyd

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MessageSujet: Re: Les mots manquent aux émotions | Il faut mettre les choses au point.   Les mots manquent aux émotions | Il faut mettre les choses au point. EmptyVen 26 Sep - 20:01

Les mots manquent aux émotions | Il faut mettre les choses au point. Relati10
Insensé réveil



La gorge sèche, les yeux piquant et le corps en miette Tom se contente d’essayer de retrouver un semblant d’équilibre. Comment peut-il tanguer lui qui est allongé immobile dans ce lit d’hôpital ? Tout pourtant bouge, dans un roulis maladif, comme sur le pont d’un bateau chahuté par les vagues. Il se rappelle, avec dégout, que cette scène est presque semblable à celle de son réveil à l’hôpital après son overdose. Il est détruit, plus rien, dans un hôpital. Mais non.
Il ferme les yeux avec force. Non là c’est diffèrent. Il n’est pas définitivement plus rien, il n’est pas seul oublié de tous, et même s’il ne sait pas encore ce qui lui est arrivé, il sait au fond de lui qu’il a retrouvé la joie légèrement égoïste d’avoir des gens qui s’inquiètent pour lui. Et puis, sans savoir pourquoi, la présence à côté de lui le rassure, bien qu’il ne puisse la distinguer convenablement, ni entendre ce qu’elle dit. Il se dit qu’au moins, quelqu’un est là. Il n’est pas seul avec sa folie. Alors il cherche, tente, se force à se concentrer sur cette présence pour ne pas s’abandonner à la rhétorique de ces question qui lui tournent en tête comme un refrain macabre.
Il déglutit avec difficulté, sa salive coule le long de sa gorge semblant pourvue de griffe et s’accrochant contre celle-ci, si aride, la déchirant sans ménagement. Son regard vitreux et fiévreux ne lâche pourtant pas la silhouette qui semble s’affairer. Elle trafique, touche et soupèse des flacons, et en fourgue un entre ses doigts


« _ S'il vous plait, buvez ceci. »

S’il avait eu la force de mouvoir son visage, Tom aurait surement haussé les sourcils, était-ce donc un membre du personnel de l’hôpital ? La voix lui avait semblé lointaine et douce, comme dans un rêve et pourtant légèrement anxieuse. Entre ses doigts immobiles, il sentait légèrement poindre la fraicheur qui émanait du verre de la bouteille. Mais il ne bouge pas et continue de regarder en silence l’autre s’affairer, sa vision est toujours floue et la silhouette fine pourrait aisément être celle d’une infirmière ou d’un jeune docteur. Il sent qu’on touche le creux de son bras et se raidit : cette Zone est très sensible chez lui.
En réalité non, elle est en un tel état qu’il ne sent concrètement plus rien, mais le simple fait qu’on veuille y toucher le fait toujours se sentir mal ( comme s’il ne l’était pas déjà assez, pauvre garçon ). Sévices de son passé dans les squats, les creux de ses bras sont semblable à la lune : couverts de cratères atteignant parfois une taille astronomique, côtoyant les cicatrices, un véritable champs de bataille. Pourtant, parmi ce désordre, la personne dut bien trouver une veine en pas trop mauvais état, car il senti la morsure si familière d’une aiguille, ce froid mordant qui s’infiltrait entre les couches de peaux, la chaire et le liquide tout aussi anesthésiant de sa caresse qui se mouvait dans les veines, se fusionnant au plasma sanguin.
Si cette personne lui faisait une piqure, ce devait assurément être un membre du corps médical, fixant son regard sur la bouteille entre ses mains bandées, entre ses doigts tatoués et marqué de griffures, il prit une profonde inspiration. Il concentra les forces qu’il avait récupéré pour serre ce verre et lever son bras. Mais l’effort était si dur, son bras semblait si lourds, si douloureux à chaque mouvements. Réussissant pourtant à le porter à ses lèvres il put avaler le liquide étrange non sans en renverser un peu à côté de sa bouche à cause de ses mains tremblantes. Sans ménagement, le bras retomba côté de lui, assommé par l’effort, la bouteille tombant à terre et roulant sur le sol de la pièce tandis que le brun se mit à tousser avec violence, une grimace de douleur sur le visage. Les contraction de son corps à chaque quintes de toux étaient abominables.
Il finit par se calmer, essayant de reprendre son souffle les yeux fermés.
Le silence se fit, pendant qu’il était encore dans cet état de quasi inconscience. Cela dura bien quelques minutes, jusqu’à ce que la douleur deviennent a peu près supportable et lui permette de revenir parmi le monde de la conscience.
Il rouvrit les yeux, plus doucement, sa vision se faisait plus claire mais toujours il avait du mal à fixer son regard, tant la fièvre hallucinait ceux-ci. Une goutte de sueur coula le long de sa tempe, le faisant frissonner. Il tira sur la couverture de son lit, pourquoi avait-il si chaud alors qu’il était torse nu, les bandages tenaient ils si chaud ? C’est vrai qu’il avait actuellement plus des airs de momie. Jetant un regard a son torse, il constata avec tristesse que certains de ses tatouages mériteraient un re-encrage, beaucoup abimés par les coups et les griffures.
Sa tête roula sur le côté, vers la personne à ses côtés. Plissant des yeux, il pouvait mieux la distinguer son vis-à-vis : de longs cheveux bruns, un visage très fin aux teints ivoirien, de la finesse toujours.
Il pris une grande inspiration, et d’une voix presque murmuré, faible il réitéra quelques questions. Il avait besoin de réponse. Pas pour guérir son corps : pour guérir sa tête.

« ... V-Vous êtes infirmière ?.. j-» Il toussa un peu avant de reprendre « Qu’est ce qui s’est passé ? ..T-trois , on était trois c-ce soir-là.. et.. »

Pitoyablement, il cherchait toujours des réponses, il voulait qu’on le rassure.
Et où étaient Lou et Lola ?
Bon sang, qu’est-ce qu’il avait mal.
Qu’il faisait chaud.




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MessageSujet: Re: Les mots manquent aux émotions | Il faut mettre les choses au point.   Les mots manquent aux émotions | Il faut mettre les choses au point. EmptyMar 28 Oct - 17:27


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TOM FLOYD
... comme une araignée qui n'en avait jamais assez de déposer son venin dans le sang de ce pauvre homme

Je regarde l'intérieur de son bras meurtri, une multitude de morsures d'aiguilles, comme une araignée qui n'en avait jamais assez de déposer son venin dans le sang de ce pauvre homme. Je reste stupéfait devant un tel spectacle. Qui a bien pu lui infliger de telles souffrances ? Lui-même ? Je ne peux l'imaginer, les humains ne semblent pas aussi faibles pourtant, ils supportent énormément de choses. J'ai entendu dire que diverses drogues existaient sur Terre aussi, bien moins puissantes et tueuses qu'aux Enfers, mais tout aussi dévastatrices sur le cerveau, l'humeur et la manière de vivre. Je n'y ai jamais touché, bien que les mauvaises personnes se trouvent à chaque coin de rues, même dans la plus haute société, et je trouve cela malheureux que la corruption puisse toucher les plus nobles. Je retire l'aiguille tout doucement, respirant de nouveau car j'avais retenu mon souffle le temps de me concentrer et ne pas planter n'importe où. J'ai été entraîné à faire diverses choses, mais jouer l'infirmière, ça ira une fois, pas deux, je l'espère.

Je le regarde peiner à boire le contenu du flacon mais il parvient à le faire. Je ne le réalise que lorsqu'un bruit presque fracassant résonne dans la pièce, je tends l'oreille, développant mes sens afin de percevoir un quelconque mouvement de précipitation se dirigeant ici, alors que je me baisse en pliant mes jambes pour ramasser et bouchonner le récipient. Je prends ensuite un mouchoir en tissu dans mon sac et vais essuyer le visage du souffrant. J'espère que tout va agir vite, le voir dans cet état, même si c'est un inconnu, ne me met pas en joie. Bien au contraire. J'essuie sa bouche, fais un autre pli avec le tissu et sur une surface sèche et propre, vient tapoter son front afin de faire disparaître les quelques gouttes qui perlent sur sa peau. Les toux qu'il le prennent de temps en temps doivent déchirer son intérieur vu les grimaces qu'il fait, mais si tout se passe bien, il ne devrait plus souffrir d'ici une petite heure. L'injection devrait travailler pendant deux à trois jours jusqu'à ce que l'effet se dissipe, d'ici là, il devrait être totalement remis ou presque. Je ne sais pas combien de temps les humains mettent à guérir entièrement, étant donné que je n'en ai jamais côtoyé jusqu'à aujourd'hui. Un de mes doigts effleurent son front et je le sens bouillant. Un sourire étire mes lèvres, c'est un bon signe, très bon même. Cela signifie que les deux potions agissent, et que la guérison prend effet plutôt rapidement. Sur le coup, j'en suis fier. Je prends une de ses mains dans les miennes afin de tenter de le rassurer un maximum.

« ... V-Vous êtes infirmière ?.. j- … Qu’est ce qui s’est passé ? ..T-trois , on était trois c-ce soir-là.. et.. »

Oui, ils étaient bien trois, j'en ai eu vent, mais les autres ne sont pas ma priorité, ils guérissent vite, ils ne sont pas humains « comme toi ». Il est vrai que ce n'est pas souvent qu'un démon psychopathe fasse irruption sur Terre et frappe les habitants de Sygridh avec autant de puissance mais les surnaturels sont habitués à une guerre de races, de rangs, etc. Je lâche la prise sur sa main, réfléchissant à ce que je vais bien pouvoir lui répondre. Qu'est-ce que je peux dire de toutes façons ? Agissons stratégiquement, d'abord, c'est moi qui dois poser les questions pour savoir ce qu'il s'est passé et ce dont il se souvient. Je me dirige vers la fenêtre et l'ouvre légèrement afin de faire un peu d'air, qu'il ne se sente pas encore plus mal à cause de la fièvre. Je reviens vers lui ensuite. Tout mon sérieux refait surface, bien que je sois effrayé par ce démon qui a fait autant de dégâts.

« _ Mon prénom est Haxiel, je suis ici pour discuter un peu avec vous. »

C'est une approche plutôt étrange, comme si j'étais un psychologue ou psychiatre, tout dépend le point de vue. Ou bien un gendarme en herbe à qui on a donné ce pauvre cas comme première mission officielle. Je suis un peu les deux à la fois, aujourd'hui.

« _ Que s'est-il passé ce soir-là ? Vous devez me raconter comment s'est déroulé votre soirée, Monsieur Floyd, lui dis-je sur un ton qui se veut doux. »



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