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  Si vous pouviez le dire avec des mots, il n'y aurait aucune raison de le peindre ~ Feat Aarona M. Solhys

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Lou Kelen

Lou Kelen
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MessageSujet: Si vous pouviez le dire avec des mots, il n'y aurait aucune raison de le peindre ~ Feat Aarona M. Solhys    Si vous pouviez le dire avec des mots, il n'y aurait aucune raison de le peindre ~ Feat Aarona M. Solhys EmptyLun 14 Juil - 9:50

Si vous pouviez le dire avec des mots, il n'y aurait aucune raison de le peindre.

~ Edward Hopper ~

Le livre était passionnant. C’était un essai traitant des meilleurs artistes peintres, commentant leurs principales œuvres et leur biographie. Elle était plongée dans ce livre depuis la veille, et n’avait presque pas dormi. Au moment de refermer le précieux ouvrage sur la dernière page, elle avait un mauvais goût dans la bouche. Elle en voulait encore, elle n’était pas rassasiée et se demanda comment elle pouvait faire pour satisfaire cette irrémédiable envie de savoir, de contemplation. Oui, elle voulait contempler les œuvres, en vrai. Il fallait donc qu’elle se rende là où elles – en tout cas une partie – lui seraient accessibles, à savoir la galerie d’art.

Notre petite Lou ne s’était jamais vraiment intéressée à l’art en général. Bien qu’elle n’y soit pas hostile, elle n’avait, jusque-là, pas pris le temps de s’en préoccuper. Ce n’était que depuis qu’elle avait rencontré un certain junkie artiste et accro aux vieux vinyles qu’elle avait commencé à s’en soucier. D’abord la musique, elle avait trouvé une vielle chaîne encore en état de fonctionnement dans une brocante et avait emprunté à la bibliothèque plusieurs CD des artistes les plus connus. Elle avait écouté de tout, depuis le classique jusqu’au hard métal en passant par la soul et le hip-hop. Elle avait une certaine préférence pour les albums de jazz et de rock anglais – de toutes les générations. Maintenant, elle s’intéressait surtout à la peinture. Elle commençait tout juste en fait. Ce livre était le premier d’une longue série qu’elle avait dénichée chez un libraire d’occasion devenu son nouveau sanctuaire.

Elle s’habilla rapidement, revêtant ses doc martins marron et sa veste en cuir trois-quarts sans manche de la même couleur – et tout aussi délavée – et sortit de chez elle en claquant la porte. En moins de trente minutes, elle se retrouvait devant les portes de la galerie en train de faire la queue pour payer son billet d’entrée. Il était déjà 15h de l’après-midi, on était dimanche mais un monde fou avait décidé de venir admirer les tableaux en même temps qu’elle. Il y avait foule.

Elle comprit rapidement pourquoi en arrivant près du guichet. Une exposition exceptionnelle ouvrait ses portes aujourd’hui, portant sur l’un des plus grands artistes du XXème siècle : Picasso. Elle demanda donc un ticket lui permettant juste de voir l’exposition permanente. Elle ne voulait pas se retrouver dans un bain de foule. Elle n’aimait pas cela et de plus, ce n’était pas vraiment la vision qu’elle avait d’une visite dans un musée. Elle voulait que la galerie soit quasi vide afin qu’elle puisse méditer paisiblement devant les œuvres d’art. Et, à sa plus grande joie, ce fut en effet le cas. La plupart des visiteurs devaient tous piétiner, se bousculer et râler devant les tableaux de la galerie voisine. Elle, elle était presque seule, pouvait prendre son temps et s’assoir sur les bancs prévus pour l’observation approfondie des peintures.

Et c’est justement là qu’elle se trouvait. Elle était en admiration devant une oeuvre de Van gogh intitulé Les mangeurs de pommes de terre. Elle n’avait pas encore lu le descriptif de l’œuvre mais pouvait, rien qu’avec le titre comprendre la scène. Elle se souvenait avoir lu dans son livre que l’artiste avait passé pas mal de temps auprès de cultivateurs de patates, partageant leurs joies et leurs peines. Ici, elle voyait ces gens attablés, sûrement en famille, prêts à dîner après une dure journée de labeur. Elle était fascinée par les expressions des visages et les regards. On s’entait la fatigue, l’exténuation. Surtout, on devinait qu’ils s’apprêtaient à manger avec leurs mains. Ces mêmes mains qui avaient retourné la terre toute la journée. Mais c’était la lumière qui lui semblait être l'élément le plus intéressant. Ils n’avaient qu’une pauvre lampe pour s’éclairer, située au milieu du tableau. On sentait bien que l’artiste avait voulu donner une importance réelle à cette source lumineuse qui se diffusait pourtant péniblement sur les visages et les meubles alentours. Elle était tellement fascinée qu’elle finit par oublier où elle se trouvait. Elle ne fit plus du tout attention à ce qui l’entourait et, vu de l’extérieur, devait avoir vraiment l’air d’une idiote, bouche bée devant cette création.
 
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Aarona M. Solhys

Aarona M. Solhys
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MessageSujet: Re: Si vous pouviez le dire avec des mots, il n'y aurait aucune raison de le peindre ~ Feat Aarona M. Solhys    Si vous pouviez le dire avec des mots, il n'y aurait aucune raison de le peindre ~ Feat Aarona M. Solhys EmptySam 2 Aoû - 11:39



Si vous pouviez le dire avec des mots, il n'y aurait aucune raison de le peindre ❣ Lou Kelen


Je me retourne dans mon lit et passe mon bras, ainsi que ma jambe au dessus de Seol Chan. Sa douceur et sa fraîcheur ne me donne pas envie de bouger et c'est bien ce que j'ai prévu de faire toute la journée. La veille pourtant, j'avais prévu d'aller faire un peu de shopping car j'en ai assez de voir les mêmes vêtements tous les jours, dans mon armoire. J'avais envie, réellement, mais ce matin, ça me semble plus compliqué. Je fais un gros câlin à mon fidèle ami et il me confie qu'il serait temps de se lever, car il est déjà presque 11 heures. Avec un grognement à la résonance animale pour montrer mon mécontentement, je me traine dans le lit pour réussir à poser un pied sur le sol. Traîner est le mot qui convient, comme les zombies dans les films, qui peinent à se lever du sol ou de leur tombe. D'un pas lent et les yeux toujours fermés, je me dirige dans la cuisine pour ouvrir le frigo. Les cheveux devant le visage et le problème des « yeux toujours fermés », je ne parviens pas à voir grand chose mais je sais plus ou moins où se trouvent ce que je veux. Seol Chan allume la télé d'un simple coup de patte et s'allonge sur la moitié du petit canapé pour regarder ce qu'il y a d'intéressant. Je réussis à attraper le jus d'orange et le lait, puis dans un placard, j'attrape le paquet de céréales, ainsi que les gâteaux pour la grosse boule de poils. Je me prends un bol, une cuillière, un plateau et le tour est joué. J'ai évidemment attaché mes cheveux et ouvert mes paupières afin d'y voir plus clair.

Après la séance de télévision et le petit déjeuner, je cours presque dans la douche. Les chaleurs de ces temps-ci rendent la vie en appartement insupportable, d'autant plus que je n'ai pas la climatisation d'installée. Je prends mon temps sans non plus m'éterniser, car il faut tout de même que je profite de mon après-midi. Il est déjà presque 13 heures lorsque cherche mes chaussures. Je suis enfin lavée, coiffée, habillée, il ne me reste plus qu'à trouver une paire qui couvrira le dessous de mes pieds, au moins. Seol Chan me les apporte en parfait gentleman et je m'excuse de ne pas pouvoir l'emmener avec moi. Lui aussi est au repos, et il me répond qu'il n'avait, de toutes façons, aucune envie de sortir avec cette chaleur étouffante. J'ai fermé les volets et laissé les fenêtres ouvertes afin que l'air passe mais je ne suis pas sûre que ça change quelque chose. En revanche, le ventilateur qui souffle dans le salon, lui, sera bien utile à ma boule de poils. Je prends l'ascenseur afin de pouvoir enfin sortir et rencontrer la civilisation.

Les rues sont calmes, étrangement, je me demande s'il n'y a pas un événement quelque part car en général, qu'il pleuve ou qu'il fasse beau, les rues sont remplies. Je vois un couple qui flirtent, une bande d'amis qui chahutent et quelques autres personnes qui sirotent des sodas aux tables extérieures des cafés du coin. J'ai fait le tour de quelques boutiques et je n'ai trouvé que peu de choses : deux robes ; une paire de chaussures ; des accessoires comme des boucles d'oreilles, un collier et deux bracelets ; et un gilet. Je n'ai pas voulu faire de folies et comme il n'y avait rien de bien intéressant, ça m'arrangeait bien. Je parcours les rues, une bouteille d'eau à la main, à la recherche d'une occupation plus longue que celle de faire les boutiques. Je dépose sur le siège passager de ma voiture, mes sacs de shopping et roule en espérant … Et si je faisais un tour à la galerie d'arts ? Je n'y suis jamais passée, et il est dit qu'une salle est réservée aux peintres en herbe. Je fais demi tour et me dirige droit vers le quartier culturel. Je remarque en descendant de mon véhicule que beaucoup de gens font la queue pour avoir un tiquet et une affiche géante est placée devant : exposition exceptionnelle d'un artiste connu. Je n'ai pas une aussi grande culture dans les arts et je vais simplement visiter le côté de la galerie qui n'est pas aussi occupé. Un beau sourire, une salutation polie, mon porte monnaie en main, le tour est joué. C'est parti.

J'entre à pas de loups, comme si j'avais peur d'effrayer quelqu'un. J'ai bien fait de ne pas mettre de chaussures à talons, j'aurais attiré l'attention. Peu de personnes sont de ce côté-ci et j'en suis bien heureuse. Je me faufile entre les tableaux, sans m'arrêter devant ceux de Picasso, qui sont pour moi, complètement incompréhensible. Je me perds dans la contemplation d'un tableau, qui se nomme « Nuit étoilée sur le Rhône » de Vincent Van Gogh. Je m'arrête sur les étoiles, qui, visiblement, n'y ressemblent pas. De mon point de vue. Je trouve qu'elles sont semblables à des fleurs jaunes ou des éclats de feux d'artifice. Pensive, oui, mais du coin de l'oeil, j'aperçois une silhouette à côté de moi. Un homme de toute évidence qui est tout à fait inspiré, mais pas par le tableau, par moi. Mon visage se tourne vers lui et je lui souris poliment tout en me défaisant de l'oeuvre que je fixais depuis de bonnes minutes. Je me décale sur la peinture d'a côté, où une jeune femme est déjà en train d'admirer. Je ne fais pas de bruits, en espérant ne pas la déranger.

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